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Apple, avec son interface CarPlay, est en train de redéfinir les règles du jeu. Les dernières nouvelles de Porsche et Aston Martin s’associant à la plateforme CarPlay de nouvelle génération d’Apple ont attiré notre attention. Aston Martin, marque emblématique mais souvent à la traîne technologiquement, s’allie logiquement à un géant du logiciel. Mais Porsche, connue pour son ingénierie autonome, nous surprend avec ce partenariat, surtout après l’annonce de son Macan basé sur Android. L’industrie automobile, il semblerait, commence à reconnaître la valeur ajoutée d’Apple dans l’amélioration de leurs véhicules.
D’abord, replongeons-nous dans un peu d’histoire. Android Auto et Apple CarPlay, lancés presque simultanément, ont débuté leur incursion dans l’automobile vers 2015, avec des marques comme Hyundai, GM, et Honda pour Android Auto, et Ferrari pour CarPlay. Ces interfaces ont rapidement gagné en popularité, y compris chez des marques premium réticentes comme BMW et Mercedes. Elles offrent une intégration smartphone-voiture convaincante, malgré quelques inconvénients comme le décalage perceptible, surtout en mode sans fil et quelques bugs de temps en temps.
Le principal atout de ces systèmes était leur capacité à apporter des fonctionnalités de pointe aux systèmes d’infodivertissement des véhicules, en échange d’informations précieuses sur les habitudes des utilisateurs pour Google et Apple. Cette collaboration s’est avérée précieuse pour les constructeurs, surtout face à leurs propres logiciels souvent en retard sur leur temps.
Aujourd’hui, les constructeurs automobiles se trouvent à une croisée des chemins : continuer avec l’intégration de la projection (CarPlay et Android Auto) ou suivre l’exemple de GM en développant leurs propres écosystèmes fermés, souvent basés sur Android OS pour les voitures. Le choix peut sembler arbitraire pour le consommateur, mais il soulève des questions cruciales sur l’avenir de l’intégration des smartphones dans les voitures.
Les smartphones, toujours plus présents et performants, restent un élément clé dans l’équation. La technologie que nous portons est souvent plus avancée que celle de nos véhicules. Cette réalité souligne la difficulté pour les constructeurs de rivaliser avec les capacités offertes par les interfaces de projection, malgré certains efforts comme le logiciel basé sur Android Automotive de GM dans le Hummer EV.
Parlons de Tesla, souvent citée comme référence en matière de logiciels pour véhicules. Sans Android Auto ou CarPlay, Tesla reste en tête dans ce domaine. D’autres constructeurs comme BYD et Rivian suivent mais avec un retard, et les autres constructeurs sont loin derrière. GM, Mercedes-Benz avec MB OS, et même Volkswagen avec sa division Cariad tentent de rattraper Tesla, mais sans succès évident jusqu’à présent.
Cependant, imiter Tesla, avec son architecture de véhicule définie par logiciel, ne semble pas être la solution miracle pour tous. Tesla, plus qu’une simple plateforme, est une marque de style de vie, un réseau de recharge, un développeur d’applications et un pionnier dans le marketing. Les autres constructeurs doivent trouver leur propre voie, en embrassant les partenariats technologiques plutôt qu’en les rejetant.
Apple, reconnu pour son logiciel grand public apprécié dans le monde entier, courtise activement les constructeurs automobiles pour intégrer son logiciel dans leurs véhicules. De grandes marques telles que Mercedes-Benz, Jaguar-Land Rover, Audi, Porsche, Ford, Volvo, Honda et l’Alliance Nissan-Renault se sont déjà jointes en tant que partenaires pour la prochaine génération de CarPlay. Le degré d’intégration reste à voir, mais les maquettes récentes suggèrent qu’Apple joue un rôle prépondérant dans cette collaboration en proposant un système intégralement sous écosystème Apple.
Les constructeurs automobiles traditionnels ont montré leurs limites dans la conception de logiciels performants et utilisables. Ils peinent à innover, à éliminer les bugs et à offrir une valeur ajoutée par rapport à des entreprises comme Apple ou Google. L’avenir prometteur des véhicules définis par logiciel ne se concrétisera que grâce à des partenariats larges avec des entreprises technologiques extérieures. Tesla est un cas à part, mais ne devrait pas servir de modèle. En acceptant cette réalité, les constructeurs pourront éviter de gâcher des voitures par ailleurs décentes avec des logiciels désastreux et auto-infligés.
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