Actu voiture électrique

Dans seulement 5 ans, la voiture électrique dominera le monde

Philippe Moureau

Imaginez un monde où la grande majorité des véhicules neufs proposés seraient électriques. Ce scénario, loin d’être de la science-fiction, deviendra une réalité en Europe et aux Etats-Unis d’ici seulement 5 ans. Les prévisions indiquent une avancée fulgurante des voitures électriques qui, selon les experts d’AlixPartners, domineront le marché avec une part de 55 % des ventes. Cette transition, semblant rapide et impressionnante, marque une étape cruciale dans l’évolution de l’industrie automobile.

Une mutation accélérée du marché automobile européen

Le paysage automobile européen est en pleine mutation. La perspective d’une interdiction totale des ventes de voitures thermiques dans l’Union Européenne dès 2035 stimule un changement significatif. En anticipant cette potentielle réglementation, de nombreux constructeurs renommés comme Alfa Romeo, DS et Opel, s’orientent résolument vers une offre exclusivement électrique. D’autres géants de l’industrie, à l’instar de Ford, Mini ou Renault, visent 2030 pour achever cette transformation. Cette évolution s’inscrit dans une dynamique où l’offre de véhicules électriques ne cesse de s’enrichir, répondant à une demande croissante et à des objectifs environnementaux ambitieux.

L’électrification du parc automobile ne se limite pas à l’Europe. D’ici 2035, le continent européen se positionne en leader avec 85 % des ventes de voitures neuves électriques. Cette avancée place l’Europe en tête de la transition vers une mobilité plus durable et respectueuse de l’environnement.

A lire également :  Les mensonges des constructeurs sur l'autonomie des voitures électriques

Investissements massifs et défis technologiques

Pour s’adapter à cette révolution, les constructeurs automobiles investissent massivement. Les dépenses dédiées à l’électrification ont doublé au cours des deux dernières années, atteignant un impressionnant montant de 526 milliards de dollars prévus pour 2026. Ces investissements reflètent la nécessité de développer de nouvelles technologies et infrastructures adaptées à la mobilité électrique. La part des dépenses consacrée à l’électrique représente déjà la moitié des investissements du secteur. Cette tendance souligne le déclin progressif des technologies thermiques, dont les programmes devraient diminuer de 33 % en Europe et de 12 % en Amérique du Nord entre 2024 et 2028.

Cependant, la transition vers l’électrique n’est pas exempte de défis. L’un des obstacles majeurs réside dans le coût croissant des matières premières essentielles comme le cobalt, le nickel et le lithium. Pour illustrer, entre 2021 et 2022, le coût en matières premières pour une voiture électrique en Europe a augmenté de plus de 120%, tandis que pour un véhicule thermique, cette hausse était d’environ 90 %. Cette inflation impacte directement les coûts de production et, par extension, les prix de vente, posant ainsi un défi économique aux constructeurs et aux consommateurs.

L’avènement de la voiture électrique en Europe s’annonce non seulement comme une révolution industrielle mais aussi comme un changement de paradigme dans notre rapport à la mobilité. D’ici 2028, l’Europe se prépare à une ère où la majorité des véhicules neufs seront électriques, anticipant ainsi une transformation majeure en réponse aux enjeux environnementaux et réglementaires. Cette transition, bien qu’accompagnée de défis significatifs, marque un tournant décisif vers une mobilité plus verte et durable. Reste à observer comment les constructeurs, les gouvernements et les consommateurs s’adapteront à cette nouvelle ère de l’automobile.

A lire également :  Cette technique inédite de charge pourrait révolutionner l'autonomie des voitures électriques
Réagissez à l'article
S’abonner
Notification pour
guest

10 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires