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Une nouvelle avancée technologique pourrait bien remodeler l’industrie des voitures électriques. Le mastodonte CATL, spécialiste mondial des batteries pour voitures électriques, a révélé les détails d’une innovation majeure : une batterie au sodium à la durée de vie impressionnante. Sans lithium, ni cobalt, ces batteries offrent une alternative plus accessible, moins coûteuse et plus durable, même si elles présentent encore quelques inconvénients.
Les batteries de voitures électriques sont traditionnellement synonymes de lithium et de cobalt. Cependant, le marché se tourne de plus en plus vers les batteries lithium sans cobalt, comme le modèle LFP (Lithium Fer Phosphate). Les firmes chinoises poussent l’innovation encore plus loin avec le développement des batteries sodium-ion. Ces batteries éliminent complètement le besoin de lithium, de cobalt, de nickel et de graphite. À la place, elles requièrent du sel de sodium, abondamment présent sur notre planète. Cela évite l’exploitation de ressources rares et soulève moins de questions éthiques quant à leur extraction.
Le coût réduit de ces batteries sodium-ion est également un atout de taille. Comparées aux batteries LFP, elles sont encore plus abordables, une raison qui a poussé Renault à explorer cette technologie en Chine, via un partenariat local.
Les batteries sodium-ion sont sur le point de faire une entrée fracassante sur le marché. CATL avait déjà fait miroiter cette innovation, et l’officialisation semble imminente. Une annonce sur Weibo par CATL nous laisse entendre que Chery, un constructeur local, présentera des voitures électriques équipées de ces batteries. Chery a prévu de dévoiler deux nouveaux modèles lors du salon : l’iCAR 03, un petit SUV compact, et l’iCAR-GT, un modèle sportif.
Cependant, il est probable que seul l’iCAR 03 soit équipé d’une batterie sodium-ion, car ces batteries, malgré leurs avantages, sont moins adaptées aux véhicules performants en raison de leur densité énergétique moindre. En effet, pour un pack complet de batterie de 500 kg, il est possible d’embarquer 100 kWh pour une technologie NMC (nickel, manganèse et Cobalt), environ 70 kWh pour une batterie LFP sans métaux rares (fer et phosphate) mais seulement 40 kWh pour une batterie au sodium.
Ainsi à titre de comparaison pour un poids similaire, une batterie NMC pourra parcourir 600 km contre moins de 300 km pour une batterie sodium-ion.
Outre l’innovation technique, CATL et Chery ont lancé une nouvelle marque de batteries appelée Ener-Q. Cette marque produira non seulement les batteries sodium-ion mais aussi d’autres modèles plus classiques, comme les MP3 de CATL. Ces dernières sont conçues pour les voitures électriques haut de gamme et promettent une meilleure densité énergétique, tout en résistant à des températures jusqu’à -30°C.
Mais le véritable point d’orgue de cette annonce est la durée de vie impressionnante de ces batteries. Chery est si confiant en la fiabilité des batteries CATL qu’il annonce une garantie de 18 ans ou 800 000 km. Bien que ce ne soit pas une garantie commerciale officielle, cela donne une idée de la longévité attendue de ces batteries, alignant ainsi les attentes des consommateurs avec les données avancées par Tesla en 2022 sur la durée de vie potentielle de ses batteries, sans pour autant le garantir.
Bien que Chery ne soit pas le premier constructeur à explorer les batteries sodium-ion (ce titre revient à la Sihao Flower Fairy lancée en février 2023), l’annonce de CATL et Chery propulse cette technologie sur le devant de la scène.
Avec la course vers des alternatives au lithium, il ne serait pas surprenant de voir un constructeur européen présenter bientôt une voiture électrique équipée d’une telle technologie, notamment dans un petit modèle compact et abordable pour commencer comme une future Dacia Spring.
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