Cette rivale chinoise de la Tesla Model 3 est une absurdité totale
Les constructeurs automobiles chinois bousculent les codes établis avec une rapidité déconcertante. Le dernier exemple en date illustre parfaitement cette […]
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Les récentes négociations entre l’Union européenne et les pays du Mercosur s’apprêtent à redessiner l’échiquier automobile international. L’aboutissement de ce traité commercial, fruit de vingt années de discussions, marque un tournant stratégique pour les constructeurs européens confrontés à une concurrence mondiale féroce et des défis économiques majeurs.
L’accord négocié le 6 décembre 2024 prévoit une suppression des droits de douane sur plus de 90% des exportations européennes. Pour le secteur automobile, les enjeux sont considérables avec l’élimination programmée des taxes atteignant actuellement 35% sur les véhicules et 18% sur les pièces détachées. Le marché sud-américain, qui représente un potentiel de 780 millions de consommateurs, s’ouvre ainsi aux constructeurs européens dans des conditions inédites.
Les constructeurs premium allemands comme BMW, Mercedes et Audi, qui ont exporté 21 000 véhicules vers l’Argentine et le Brésil en 2023, voient dans cet accord une opportunité majeure d’expansion. Les groupes Stellantis, Renault et Volkswagen, déjà bien implantés localement, pourront optimiser leurs stratégies d’exportation depuis leurs sites européens.
Pour les voitures électriques, l’accord prévoit une adaptation progressive avec une période de transition de 18 ans. Les droits de douane passeront de 35% à 25% dès la première année, une réduction moins rapide que pour les véhicules thermiques, mais qui ouvre néanmoins de nouvelles perspectives.
Dans un contexte où la Chine s’impose comme un acteur majeur en Amérique du Sud, cet accord représente un levier stratégique pour l’Europe. Les constructeurs européens pourront renforcer leur présence face aux marques chinoises, notamment dans le segment des véhicules zéro émission. La suppression progressive des barrières douanières permettra d’offrir des prix plus compétitifs aux consommateurs sud-américains, tout en maintenant les standards de qualité européens.
La concrétisation de l’accord nécessite encore l’approbation d’au moins 15 pays de l’UE représentant 65% de la population. Des réserves persistent, notamment de la part de la France et de la Pologne, concernant l’impact sur le secteur agricole. Les constructeurs automobiles, par la voix de l’ACEA, appellent à une ratification rapide pour dynamiser les échanges commerciaux et renforcer la position européenne dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel.
L’industrie automobile européenne voit dans cet accord une réponse aux menaces protectionnistes, notamment américaines, et une opportunité de diversifier ses marchés d’exportation. La création d’une zone d’échange privilégiée avec le Mercosur pourrait insuffler un nouveau dynamisme aux constructeurs européens, particulièrement dans le secteur stratégique des véhicules électriques et des technologies vertes.
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