Interdiction des voitures thermiques : un revirement inattendu secoue l’Europe
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Le constructeur allemand Wiesmann traverse une période délicate avec son roadster électrique Thunderball. Initialement prévu pour 2024, ce véhicule aux 680 chevaux accumule les retards et ne devrait finalement voir le jour qu’en 2026. Une situation qui interroge sur la capacité des petits constructeurs à tenir leurs promesses dans un marché en pleine mutation.
Reprise en 2017 par Contec Global après sa faillite, la marque allemande mise tout sur ce projet électrique pour retrouver sa place dans l’univers des sportives haut de gamme. Le défi s’avère plus complexe que prévu, entre difficultés techniques et contexte économique tendu.
Le Thunderball affiche des spécifications qui placent la barre très haut dans sa catégorie. Son moteur électrique développe une puissance de 680 chevaux et un couple impressionnant de 1100 Nm, des chiffres qui promettent des sensations fortes aux amateurs de conduite sportive. Cette puissance s’appuie sur une batterie de 83 kWh fonctionnant sous 800 volts, une architecture technique moderne qui permet d’optimiser les performances.
L’autonomie annoncée de 500 kilomètres positionne favorablement ce roadster face à la concurrence, tandis que la charge rapide jusqu’à 300 kW répond aux attentes des utilisateurs exigeants. Ces caractéristiques placent le Thunderball dans la lignée des supercars électriques actuelles, avec l’ambition supplémentaire de préserver l’âme sportive propre à Wiesmann.

Les retards s’expliquent principalement par des difficultés avec les fournisseurs, un problème récurrent dans l’industrie automobile depuis la crise sanitaire. Les petits constructeurs comme Wiesmann subissent davantage ces contraintes que les grands groupes, leur pouvoir de négociation étant limité face aux équipementiers. La complexité technique d’un véhicule électrique hautes performances amplifie ces défis logistiques.
Le contexte géopolitique actuel complique également la donne. Les tarifs douaniers et les tensions commerciales internationales pèsent sur les coûts de production et les chaînes d’approvisionnement. Pour un constructeur de niche comme Wiesmann, ces éléments externes peuvent rapidement déstabiliser un projet déjà fragile financièrement.
Le retard pris par Wiesmann pourrait s’avérer préjudiciable dans un marché où la concurrence s’intensifie. D’autres marques historiques traversent des difficultés similaires : TVR peine à relancer sa production, Caterham explore timidement l’électrification, et même Porsche hésite sur l’avenir électrique de sa 718. Cette situation crée un embouteillage potentiel sur 2026, année où plusieurs projets pourraient finalement aboutir simultanément.
Face aux constructeurs chinois qui multiplient les sportives électriques bourrées de technologies, les marques européennes traditionnelles doivent faire valoir leur héritage et leur savoir-faire. Le défi consiste à conserver une identité forte tout en adoptant les nouvelles motorisations, un équilibre délicat que Wiesmann tente de maîtriser avec son Thunderball.
| Constructeur | Modèle | Statut | Lancement prévu |
|---|---|---|---|
| Wiesmann | Thunderball | Retardé | 2026 |
| TVR | Griffith électrique | Incertain | 2026-2027 |
| Caterham | Project V | En développement | 2026 |
| Porsche | 718 électrique | Confirmé | 2025-2026 |
Malgré les difficultés, Wiesmann maintient officiellement son engagement sur le projet Thunderball. La marque promet de nouvelles informations avant la fin de l’année, laissant espérer une clarification sur le calendrier et les modalités de production. Les premiers essais réalisés par la presse spécialisée avaient pourtant été encourageants, confirmant le potentiel du véhicule.
Le constructeur avait même annoncé que sa première année de production était déjà “sold out”, sans préciser les volumes concernés. Cette information, bien que rassurante sur l’intérêt commercial, reste floue et ne garantit pas la viabilité économique du projet à long terme.
Pour Wiesmann, l’enjeu dépasse le simple lancement d’un nouveau modèle. Il s’agit de prouver qu’une marque de niche peut survivre dans l’ère électrique tout en préservant son identité. Le Thunderball représente ainsi bien plus qu’un roadster : c’est le symbole de la capacité d’adaptation des constructeurs traditionnels face aux bouleversements technologiques actuels. Les prochains mois seront déterminants pour savoir si cette belle promesse technique pourra enfin se concrétiser sur les routes.
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