Tesla s’apprête à franchir un pas de géant en Europe
Tesla, le pionnier de l’innovation automobile, s’apprête à franchir une nouvelle étape cruciale en Europe. L’attente touche à sa fin […]
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Vous rentrez chez vous, avec votre voiture électrique. Seulement, vous vivez en appartement ou en maison de village et vous n’avez donc pas accès à une recharge pratique à domicile car la ville refuse que vous installiez une prise sur votre façade et votre copropriété traine la patte à vous accorder votre droit à la prise. C’est le quotidien de plus d’un conducteur de voiture électrique sur 4.
Dans la majorité des grandes villes, où l’espace de stationnement est déjà un luxe, l’ajout de la nécessité de recharger une voiture électrique complique davantage la situation. En effet, de nombreux citadins stationnent leur véhicule devant leur domicile ou pas très loin sans avoir de garage ou de parking dédié. Le pourcentage élevé de recharges effectuées “privément” (à domicile ou au travail) ne reflète pas la réalité de ceux contraints de se garer dans la rue.
On pourrait alors se demander pourquoi ces personnes on fait ce choix. Nous n’allons pas entrer dans ce débat ici, chacun a ses propres arguments, que ce soit une question de confort, d’envie, de coût ou d’écologie.
Dans des villes comme Londres et Berlin, des initiatives innovantes sont expérimentées, comme l’intégration de bornes de recharge dans les lampadaires. Cette approche, qui reste encore inédite en France, montre que des solutions peuvent être trouvées pour améliorer l’accessibilité à la recharge en milieu urbain.
Le marché des voitures électriques connaît une croissance fulgurante, nous l’avons vu avec les chiffres du mois d’avril ou la croissance en France et en Europe ne faiblit finalement pas. Le parc automobile, fort désormais de plus d’un million de voitures électriques et de plus de 600 000 hybrides rechargeables sur un total de 40 millions de véhicules, est en pleine expansion. Cependant, l’adaptation des infrastructures de recharge ne suit pas toujours cette croissance spectaculaire malgré tous les efforts.
Les utilisateurs sans accès à une recharge domicile qui font face aux bornes publiques squattées ou déjà occupées sont souvent contraints d’utiliser des câbles extrêmement longs qui traversent fenêtres et balcons, une méthode peu pratique et potentiellement dangereuse. Tandis que certaines entreprises proposent des solutions temporaires en intégrant des bornes de recharge au travail, la disponibilité et la proximité de ces points restent des obstacles majeurs.
La transition vers des installations de recharge dans les copropriétés est incontournable, mais se révèle également complexe. Les démarches peuvent être ardues, nécessitant non seulement l’approbation en assemblée générale mais aussi des investissements importants pour la mise en place du réseau électrique nécessaire.
Heureusement, des avancées législatives facilitent aujourd’hui cette transformation. Les copropriétaires peuvent désormais choisir entre plusieurs options : faire appel à Enedis pour l’installation des câbles ou se tourner vers des opérateurs privés qui prendront en charge la gestion et la facturation de l’énergie consommée. Chaque option présente des avantages différents en termes de coûts et de mise en œuvre, selon la specificité de chaque copropriété.
Hélas, les démarches prennent encore beaucoup de temps, parfois jusqu’à plusieurs années.
Ce ne sont pas uniquement les nouveaux bâtiments qui bénéficient de solutions allégées. Des initiatives telles que celles de la Banque des Territoires et l’entreprise Logivolt démontrent un réel engagement pour faciliter l’accès à la recharge dans les copropriétés existantes. Ces organisations proposent de financer les travaux nécessaires à la création d’un réseau électrique dédié aux bornes de recharge, soulageant ainsi les copropriétaires de ces coûts initiaux souvent dissuasifs.
De plus, les résidents qui ne souhaitent pas installer de borne individuelle ne sont pas tenus de participer financièrement aux travaux, créant ainsi un système équitable où seulement les utilisateurs effectifs contribuent.
Malgré les défis, les solutions émergent et se concrétisent, poussées par la techno-optimisme et un cadre législatif de plus en plus favorable. Le chemin vers une mobilité électrique plus accessible est pavé de bonnes intentions et d’innovations, prouvant que la transition énergétique est non seulement nécessaire, mais aussi possible, même dans les contextes les plus complexes. Avec des villes comme Berlin et Londres, l’adoption de bonnes pratiques semble être à portée de main malgré un contexte initial peu favorable.
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