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L’univers automobile est sur le point de connaître une transformation majeure, particulièrement dans le domaine de la cybersécurité, avec l’entrée en vigueur de la norme WP.29 en 2024. Cette évolution n’est pas juste une étape supplémentaire dans la régulation du secteur, elle représente une véritable révolution, posant de nouveaux défis pour les constructeurs et redéfinissant les standards de sécurité pour les utilisateurs.
Le WP.29 n’est autre que le nom donné au Forum mondial pour l’harmonisation des réglementations concernant les véhicules, relevant de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (UNECE). Cette norme, à travers le règlement UNECE/TRANS/WP.29/2020/79 adopté en 2020, introduit des exigences précises en matière de cybersécurité, notamment les normes UN R155 et UN R156, qui vont bien au-delà de simples directives.
La finalité de ces exigences est claire : assurer une protection optimale des véhicules contre une panoplie de menaces informatiques, garantissant ainsi la sécurité des données et la fiabilité des systèmes embarqués.
La mise en conformité avec la norme WP.29 soulève un défi majeur pour les fabricants. Porsche, par exemple, a dû reconsidérer la présence de son modèle Macan à combustion interne sur le marché européen, en raison de la complexité à s’adapter à ces nouvelles régulations. À partir du 1er juillet 2024, tous les véhicules ne respectant pas ces normes ne pourront plus être vendus dans l’Union européenne, poussant ainsi les constructeurs à une course contre la montre pour la mise à jour de leurs flottes.
Les réglementations WP.29 ciblent notamment :
La certification selon la norme WP.29 devient donc une étape cruciale pour les constructeurs, impliquant une évaluation rigoureuse par des entités autorisées et la nécessité de respecter plus de 70 critères de sécurité cybernétique.
L’enjeu de cette norme va bien au-delà de la simple conformité technique. Elle incarne une prise de conscience de l’importance cruciale de la cybersécurité dans l’industrie automobile, à l’heure où les véhicules deviennent de plus en plus connectés et autonomes. Les risques de cyberattaques ne se limitent plus à l’informatique traditionnelle mais concernent désormais directement la sécurité des usagers et la fiabilité des infrastructures de transport.
Les sanctions prévues pour les constructeurs ne respectant pas ces normes sont sévères, avec des amendes pouvant atteindre 30 000 euros par véhicule en infraction, et même le retrait de l’homologation pour les cas les plus graves. Cette rigueur souligne l’importance que l’UE accorde à la protection des consommateurs et à l’avancement technologique responsable.
L’introduction de la norme WP.29 représente un tournant décisif pour l’industrie automobile, mettant en lumière la nécessité d’une évolution rapide vers des véhicules plus sûrs et plus respectueux de la vie privée. Pour les constructeurs, c’est l’occasion de réaffirmer leur engagement en faveur de l’innovation responsable, tandis que pour les consommateurs, cela promet une ère nouvelle de véhicules à la fois plus connectés et plus sécurisés.
La transition vers le respect de ces nouvelles directives de cybersécurité marquera sans doute l’histoire de l’automobile, posant les jalons d’un futur où sécurité informatique et mobilité durable sont indissociablement liées.
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