Voitures électriques : Un désastre écologique en préparation ?
Les voitures électriques sont souvent présentées comme la solution miracle pour réduire notre impact environnemental. Mais qu’en est-il réellement ? […]
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Vos préoccupations écologiques rencontrent votre passion pour l’automobile électrique ? Sachez que bientôt, votre voiture électrique pourrait bien renfermer un secret révolutionnaire – un cœur battant non pas à l’aide de matériaux extraits avec peine de notre Terre, mais grâce à un composant bien plus surprenant : des pneus recyclés. Allez, installez-vous confortablement, laissez vos idées préconçues au vestiaire, et embarquons ensemble pour une exploration au cœur de cette innovation qui pourrait bien redéfinir la production des batteries de demain.
Imaginez un monde où chaque pneu usagé trouverait une seconde vie dans le ventre d’une voiture électrique. C’est le pari audacieux d’une entreprise chilienne, T-Phite, qui voit dans nos montagnes de caoutchouc usé une mine d’or pour l’industrie des batteries. Leur solution ? Un processus nommé pyrolyse – un terme qui évoque autant la science que la magie – où le pneu est exposé à une intense chaleur jusqu’à se décomposer en molécules plus petites.
Bernardita Diaz, la CEO de T-Phite, parle avec enthousiasme de cette recette alchimique donnant lieu à trois produits primaires : de l’huile pyrolytique, de l’acier, et surtout, du carbon black. Ce dernier, composé de graphite, est essentiel dans la conception des batteries, offrant un sentier conducteur pour l’énergie électrique. Habituellement produit par la combustion incomplète de produits pétroliers lourds, le carbon black est ici issu d’une ressource abondante et jusqu’ici sous-valorisée : nos vieux pneus.
Et ce n’est pas fini. La CEO de T-Phite envisage déjà de transcender la technologie des batteries lithium-ion pour bifurquer vers celle des batteries au sodium, l’horizon prochain de la mobilité électrique. Son projet suscite déjà de l’intérêt chez les investisseurs, signe que la pyrolyse des pneus pourrait bientôt élever sa flamme au niveau industriel. N’est-ce pas là un motif de satisfaction, quand l’innovation répond à la fois aux impératifs économiques et environnementaux ?
À vrai dire, ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on sait les pneus usagés receler des trésors pour les batteries électriques. Dès 2014, des chercheurs aux États-Unis avaient décelé la possibilité d’isoler du carbone à partir de matériaux dérivés du caoutchouc des pneus, avec des performances impressionnantes. Plus récemment, des études ont révélé que le carbon black pouvait nettement améliorer la performance des batteries, y compris la vitesse de charge.
Étant donné que plusieurs centaines de millions de pneus sont mis au rebut chaque année en Europe, avec moins de la moitié recyclés ou utilisés pour produire du combustible, l’idée de transformer cette “décharge” en ressource viable pour les batteries de voiture électrique est plus que séduisante.
Adossées à ce procédé innovant, les batteries des véhicules électriques pourraient non seulement voir leur coût chuter, mais aussi devenir un atout géopolitique. Repenser complètement la chaîne d’approvisionnement de ces composants critiques permettrait de s’affranchir de la dépendance à l’égard des fournisseurs étrangers et de renforcer la sécurité du marché automobile électrique national.
Mais où cela nous mène-t-il, vous demandez-vous ? Tout simplement vers une mobilité plus propre, plus accessible, et, disons-le, plus intelligente. Car réutiliser ce qui est déjà là, transformer la “fin” en un nouveau commencement, c’est la promesse d’un futur dans lequel la durabilité et l’innovation vont de pair.
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