L’année 2024 marque un tournant significatif dans la politique d’incitation à l’adoption des véhicules électriques en France, avec des modifications notables apportées à la prime à la casse. Ces changements, destinés à affiner les encouragements à l’éco-mobilité, suscitent de nombreuses interrogations. Voici un décryptage détaillé pour vous éclairer sur ce qui vous attend.
Les ajustements majeurs de la prime à la casse en 2024
La prime à la casse, ou prime à la conversion, connaît en 2024 des modifications substantielles qui concernent tant les montants accordés que les critères d’éligibilité. Le décret n°2024-102 en est le principal acteur, venant redessiner les contours de cette aide gouvernementale.
Baisse généralisée des montants : Le gouvernement a décidé de réduire les montants maximums de la prime à la conversion de 1.000 € pour tous les bénéficiaires, qu’ils soient des personnes physiques ou morales. Ainsi, pour les ménages les moins aisés, le plafond de l’aide passe de 6.000 € à 5.000 €, et pour les autres, de 2.500 € à 1.500 €.
Fin de la prime pour les véhicules neufs classés Crit’Air 1 : En achetant un véhicule neuf essence ou hybride, vous ne pourrez plus bénéficier de la prime à la casse. Seuls les véhicules électriques et ceux à hydrogène restent éligibles neufs. Les modèles Crit’Air 1 d’occasion, eux, conservent leur éligibilité.
Le décret apporte également son lot de modifications en ce qui concerne les seuils de revenus, ajustant ainsi les catégories de ménages éligibles à la prime dans le but d’affiner l’attribution de cette aide.
Revenus pour les ménages modestes : La limite de revenus pour accéder aux aides les plus avantageuses est rehaussée à 7.100 € contre 6.358 € auparavant, élargissant ainsi le spectre des ménages considérés comme modestes.
Seuil pour les ménages aisés : Pour les ménages dits “aisés”, le seuil au-delà duquel la prime n’est plus accessible passe de 14.089 € à 15.400 €, ajustant légèrement l’accès à la prime à la hausse des niveaux de vie.
Exclusion des plus riches : Depuis 2023, les ménages les plus riches sont écartés du dispositif. La limite de revenus pour cette exclusion a été revue de 22.983 € à 24.900 €, confirmant l’intention de cibler l’aide sur les ménages en ayant le plus besoin.
Implications pour les futurs acquéreurs
Ces changements dans la politique d’incitation à l’achat de véhicules électriques et à la conversion vers des modes de transport plus écologiques ont plusieurs implications pratiques pour les consommateurs.
Choix du véhicule : L’exclusion des véhicules Crit’Air 1 neufs de la prime à la casse oriente clairement le marché vers les véhicules électriques ou à hydrogène, en neuf comme en occasion. Cette mesure vise à accélérer la transition écologique en favorisant l’achat de véhicules moins polluants.
Budget : Avec la réduction des montants de la prime, les acheteurs potentiels doivent reconsidérer leur budget et peut-être se tourner vers des modèles de voitures électriques d’occasion ou moins chers pour bénéficier d’une aide financière adaptée.
Ces ajustements reflètent la volonté du gouvernement de continuer à soutenir la transition énergétique tout en adaptant les aides à la réalité économique et environnementale. Pour les amateurs de véhicules électriques et ceux en quête d’une mobilité plus durable, 2024 est une année de transition, marquée par une adaptation nécessaire à ces nouvelles règles du jeu.
Rédigé par Philippe Moureau
Quadragénaire passionné de voitures électriques. Je m'intéresse à la transition énergétique et à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Je suis un véritable passionné de voitures électriques et un défenseur de l'environnement.
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