Actu voiture électrique

Voiture électrique : leur véritable empreinte écologique face au diesel et à l’essence

Albert Lecoq

L’Ademe (l’Agence de la transition écologique) nous éclaire sur l’empreinte carbone des véhicules électriques face aux voitures thermiques. Au-delà des slogans, qu’en est-il vraiment ?

La réalité derrière la “voiture verte”

Les termes tels que « Voiture verte », « zéro carbone » et « énergie propre » sont couramment utilisés pour promouvoir les véhicules électriques. Toutefois, selon un rapport récent de l’Ademe, ces slogans peuvent être quelque peu exagérés.

Malgré le fait que les voitures électriques ne représentent que 2 % du parc total, elles constituent désormais près de 20 % des ventes de véhicules neufs, montrant l’importance croissante de ces véhicules.

Le coût carbone de la production

Contrairement à la croyance populaire, la voiture électrique n’est pas totalement « zéro carbone ». Sa fabrication, en particulier celle des batteries, engendre une très grosse quantité d’émissions de gaz à effet de serre.

Avant d’avoir parcouru un seul kilomètre, une voiture électrique émet entre 5 et 15 tonnes de CO2, soit 2 à 3 fois plus qu’une voiture thermique, selon l’Ademe.

A lire également :  BMW écrase ses rivaux allemands avec des chiffres électriques records

Le rééquilibrage durant l’utilisation

L’intérêt majeur de la voiture électrique se dévoile à l’usage. En France, où la production d’électricité est principalement décarbonée, les voitures électriques émettent nettement moins de CO2 qu’une voiture thermique lorsque l’on prend en compte le bilan carbone de la production d’électricité.

Le point où une voiture électrique devient plus avantageuse en termes d’émissions se situe aux environs de 70 000 km.

Infographie de l’Ademe

Une empreinte carbone réduite sur la durée de vie

Sur l’ensemble de sa durée de vie, et en supposant qu’elle parcourra 200 000 km, une voiture électrique en France émet 2 à 3 fois moins de CO2 qu’une voiture thermique.

Cette estimation pourrait même être sous-évaluée si l’on considère les progrès dans la fabrication des batteries avec moins de métaux rares et l’optimisation des procédés et réciproquement, l’impact de l’extraction de l’essence qui ne fait qu’augmenter.

Qualité de l’air : un avantage pour les électriques

Les voitures électriques n’émettent pas de polluants d’échappement, contrairement aux voitures thermiques, réduisant ainsi les émissions d’oxydes d’azote. Cependant, la question des particules, en particulier celles issues de l’usure des pneus, demeure une préoccupation, en particulier parce que les voitures électriques tendent à être plus lourdes.

L’Ademe souligne que le poids et la taille des batteries doivent être ajustés pour maximiser les bénéfices environnementaux. Une capacité de batterie supérieure à 60 kWh pourrait ne pas être écologiquement avantageuse. L’usage prévu de la voiture doit être pris en compte pour déterminer la taille optimale de la batterie.

A lire également :  4 moteurs et zéro émission : Le Range Rover électrique est surprenant

Repenser notre rapport à la mobilité

Pour maximiser les avantages écologiques, nous devons nous éloigner de la dépendance totale à la voiture, même électrique. L’Ademe préconise de réduire les déplacements inutiles et d’adopter d’autres modes de transport plus écologiques comme la marche, le vélo, et les transports en commun.

Adopter les voitures électriques sans changer nos habitudes pourrait mener à de nouveaux problèmes, notamment en termes de consommation énergétique.

Si les voitures électriques sont un pas dans la bonne direction, une approche holistique, combinant technologie, changement de comportement et infrastructure, est nécessaire pour véritablement transformer nos villes en espaces durables et respectueux de l’environnement.

Réagissez à l'article
S’abonner
Notification pour
guest

12 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires