Mercedes dévoile sa vision révolutionnaire pour l’avenir des voitures électriques
Mercedes-Benz, pionnier historique de l’innovation automobile, vient de lever le voile sur sa vision futuriste des véhicules électriques. Lors d’une […]
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Les constructeurs automobiles misent de plus en plus sur les véhicules électriques à prolongateur d’autonomie (EREV). Cette technologie semble offrir le meilleur des deux mondes : une conduite 100% électrique au quotidien, avec la possibilité d’utiliser un moteur thermique pour les longs trajets. Mais est-ce vraiment la solution idéale ?
Un EREV est avant tout une voiture électrique équipée d’une batterie rechargeable sur secteur. La particularité réside dans l’ajout d’un petit moteur thermique qui sert uniquement de générateur pour recharger la batterie en cours de route. Contrairement à un véhicule hybride classique, le moteur thermique n’est pas relié mécaniquement aux roues.
Cette configuration offre plusieurs avantages :
Plusieurs constructeurs misent sur cette technologie pour leurs futurs modèles :
Scout Motors, filiale de Volkswagen, a créé la surprise en annonçant une option “Harvester” pour ses futurs SUV Terra et Traveler. Cette option ajoute un moteur thermique pour porter l’autonomie totale à plus de 800 km, contre 560 km pour la version 100% électrique.
Ram n’est pas en reste avec son pickup 1500 Ramcharger prévu pour 2025. Ce modèle combine un moteur électrique de 654 ch à un V6 essence de 3,6L jouant le rôle de générateur. L’autonomie annoncée dépasse les 800 km.
D’autres constructeurs comme Hyundai prévoient également de lancer des EREV dans les prochaines années. Cette technologie semble particulièrement adaptée aux gros véhicules comme les SUV et les pickups, très populaires aux États-Unis.
Pour les marques automobiles, les EREV présentent plusieurs intérêts stratégiques :
À terme, les constructeurs pourront facilement supprimer le moteur thermique de leurs EREV une fois que les batteries offriront une autonomie suffisante et que le réseau de recharge sera plus développé.
Si sur le papier les EREV semblent la solution idéale, un problème majeur se pose : les conducteurs vont-ils vraiment les recharger régulièrement ? L’expérience des véhicules hybrides rechargeables (PHEV) montre que de nombreux propriétaires ne les branchent jamais ou très rarement.
Malheureusement, les constructeurs refusent de communiquer des données précises sur l’utilisation réelle des PHEV par leurs clients. On peut donc légitimement se demander si les futurs propriétaires d’EREV auront le réflexe de brancher quotidiennement leur véhicule.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce comportement :
Les rares EREV commercialisés par le passé n’ont pas connu un grand succès commercial. La Chevrolet Volt, considérée comme pionnière du genre, a été arrêtée en 2019 malgré l’enthousiasme de ses propriétaires. Ces derniers parcouraient entre 63% et 80% de leurs trajets en mode électrique.
La BMW i3 avec son option prolongateur d’autonomie Rex n’a pas non plus convaincu les acheteurs. Son réservoir d’essence limité à 9 litres n’offrait que 150 km d’autonomie supplémentaire, rendant les longs trajets peu pratiques.
Ces exemples montrent la difficulté à trouver le bon compromis entre autonomie électrique, taille de la batterie et puissance du moteur thermique pour séduire un large public.
Face aux interrogations sur l’utilisation réelle des EREV, certains appellent à une réglementation plus stricte. L’idée serait d’obliger les constructeurs à fournir des données précises sur le pourcentage de kilomètres parcourus en mode électrique par leurs clients.
Cette transparence permettrait de vérifier si les EREV contribuent réellement à la réduction des émissions de CO2 ou s’ils servent uniquement à contourner les normes antipollution de plus en plus sévères.
En attendant une éventuelle évolution de la législation, il est crucial que les constructeurs et les concessionnaires forment correctement les acheteurs à l’utilisation optimale de leur EREV. Sans cela, ces véhicules risquent de rouler majoritairement à l’essence, annulant leurs bénéfices environnementaux.
Les voitures électriques à prolongateur d’autonomie représentent une technologie de transition intéressante. Leur succès dépendra avant tout du comportement des utilisateurs et de leur volonté de les recharger régulièrement. Reste à voir si cette solution technique complexe saura convaincre le grand public ou si elle restera une parenthèse dans l’histoire de l’automobile.
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