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La première supercar électrique de BYD entre en production : Ferrari, prends garde

François Zhang-Ming

Le monde de l’automobile de luxe est sur le point de connaître un bouleversement majeur. BYD, le géant chinois de l’électrique, s’apprête à lancer sa première supercar électrique, l’U9, sous sa marque premium Yangwang. Ce bolide high-tech promet de rivaliser avec les plus grands noms du secteur, Ferrari en tête.

Un concentré de puissance et de technologie

L’U9 n’est pas qu’une simple voiture électrique. C’est une véritable bête de course dotée de quatre moteurs électriques développant près de 1300 chevaux. Cette puissance phénoménale lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en seulement 2,46 secondes. Pour vous donner une idée, c’est plus rapide que la Ferrari SF90 Stradale (2,5 secondes) ou même que la légendaire Bugatti Chiron (2,4 secondes).

Mais la performance brute n’est pas le seul atout de l’U9. BYD a mis le paquet sur la technologie embarquée :

  • Un cockpit ultra-moderne avec trois écrans LCD
  • Des systèmes d’aide à la conduite DiLink et DiPilot
  • Une batterie de 80 kWh offrant jusqu’à 450 km d’autonomie
  • Une recharge rapide permettant de passer de 30 à 80% en 10 minutes
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Un prix défiant toute concurrence

Si les performances de l’U9 sont impressionnantes, son prix l’est tout autant. BYD a fixé le tarif de sa supercar à 233 000 dollars, soit environ 212 000 euros. C’est moins de la moitié du prix d’une Ferrari SF90 Stradale, qui dépasse allègrement les 500 000 euros.

Cette stratégie tarifaire agressive n’est pas sans rappeler celle qui a permis à BYD de devenir le leader mondial des ventes de voitures électriques. En proposant des véhicules performants à des prix compétitifs, le constructeur chinois a réussi à séduire une large clientèle, notamment sur son marché domestique.

Ferrari dans le viseur

L’arrivée de l’U9 sur le marché des supercars électriques représente une menace sérieuse pour les constructeurs établis, Ferrari en tête. Le PDG de la marque au cheval cabré, Benedetto Vigna, a d’ailleurs récemment qualifié la montée en puissance des constructeurs chinois de “signal d’alarme pour l’Europe”.

Ferrari ne compte pas rester les bras croisés face à cette nouvelle concurrence. La marque italienne travaille actuellement sur sa première voiture électrique, dont le lancement est prévu pour 2025. Mais avec un prix qui devrait dépasser les 500 000 euros, Ferrari risque d’avoir du mal à justifier un tel écart tarifaire avec l’U9.

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Une production lancée, des livraisons imminentes

BYD n’a pas perdu de temps pour concrétiser son projet. La production de l’U9 a déjà démarré, et les premières livraisons sont prévues pour fin août 2024. Les clients peuvent même suivre l’avancement de leur commande via l’application Yangwang.

Preuve de la confiance de BYD dans son produit, le constructeur s’engage à verser une compensation de 200 yuans (environ 25 euros) par jour de retard de livraison. De plus, la garantie sur la batterie, les moteurs et le système de contrôle électrique couvre désormais toute la durée de vie du véhicule.

Pour s’assurer que l’U9 soit à la hauteur des attentes, BYD n’a pas hésité à la soumettre aux tests les plus exigeants. La supercar a notamment été aperçue sur le célèbre circuit du Nürburgring, surnommé “l’Enfer vert”, où elle a pu démontrer ses capacités en conditions réelles.

Les dimensions de l’U9 (4,966 m de long, 2,029 m de large et 1,295 m de haut) la placent dans la même catégorie que des modèles comme la Lamborghini Aventador. BYD a donc réussi le tour de force de concevoir une supercar aux mensurations comparables à celles des références du secteur, tout en y intégrant une motorisation 100% électrique.

Un tournant pour l’industrie automobile de luxe

L’arrivée de l’U9 sur le marché des supercars marque un tournant dans l’histoire de l’automobile de luxe. Pour la première fois, un constructeur chinois s’attaque frontalement aux marques les plus prestigieuses, avec un produit qui semble tenir toutes ses promesses.

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Cette percée de BYD dans le segment haut de gamme pourrait bien accélérer la transition vers l’électrique dans le monde des supercars. Face à une concurrence aussi redoutable, les constructeurs traditionnels n’auront d’autre choix que d’accélérer le développement de leurs propres modèles électriques.

L’U9 représente bien plus qu’une simple voiture : c’est le symbole d’une industrie automobile en pleine mutation, où l’innovation technologique et l’audace commerciale permettent de bousculer les hiérarchies établies. Reste à voir si BYD parviendra à convaincre une clientèle habituée au prestige des marques européennes.

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