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Chaque jour, le monde s’éveille davantage à la nécessité de s’affranchir des énergies fossiles. Et la batterie, véritable cœur des véhicules électriques, est au centre de cette révolution. Mais voilà, si la Chine semblait avoir une longueur d’avance avec ses batteries lithium-ion, l’Europe pourrait bien avoir un atout dans sa manche : une nouvelle batterie au sodium. Et elle est pleine de promesses !
Avez-vous entendu parler du récent projet de l’université Humboldt de Berlin ? Si ce n’est pas le cas, accrochez-vous car ce projet pourrait bien redéfinir l’avenir des batteries. Face à la croissance exponentielle du marché des batteries et à la demande grandissante de métaux rares, cette institution s’est lancée dans le développement d’une batterie à ions de sodium. L’objectif ? Proposer une alternative concrète et efficace aux traditionnelles batteries lithium-ion.
La grande nouveauté ici ? C’est l’approche adoptée par ces chercheurs allemands. Au lieu de simplement imiter ce qui se fait avec le lithium, ils ont pris le temps d’évaluer les propriétés des batteries sodium-ion, en innovant autant sur l’électrolyte que sur la composition chimique des électrodes. Et ce, pour aboutir à un produit qui répond aux besoins spécifiques des voitures électriques tout en utilisant moins de matériaux précieux.
Il y a du nouveau sous le soleil de la recherche ! Le chef de ce groupe passionné, le professeur Philipp Adelhem, nous dévoile leur méthode de travail. Plutôt que de miser uniquement sur l’accumulation d’ions comme le font les batteries au lithium, ils ont choisi une voie différente, celle des ions sodium. Pourquoi ce choix ? Simplement parce que ces ions sont présents dans le sel de table, une matière première à la fois économique et abondante.
Le vrai tour de magie réside dans le processus utilisé par ces scientifiques : l’intercalation. En gros, il s’agit d’emmagasiner les ions sodium dans une structure cristalline. Et, petite révolution, cette méthode n’est plus limitée à une seule électrode, elle s’applique désormais aux deux. Pour Guillermo Ferrero, principal auteur de cette recherche, cette découverte pourrait donner naissance à une batterie deux fois plus performante, où les deux électrodes bénéficient de cette intercalation.
Alors que cette technologie en est encore à ses balbutiements, elle ouvre déjà des horizons passionnants pour l’Europe. En effet, si des entreprises asiatiques, comme CATL, sont déjà sur le coup, l’innovation de l’université Humboldt pourrait bien donner à notre continent une chance de briller dans la production de ces nouvelles batteries.
Financé par le Conseil européen de la recherche, ce projet, inscrit dans le cadre du programme Horizon 2020 de l’Union européenne, est bien plus qu’une simple recherche académique. Il s’agit d’un véritable enjeu stratégique pour l’avenir énergétique et économique de l’Europe. Le match est lancé, et il est encore trop tôt pour savoir qui sera le grand gagnant, mais une chose est sûre : l’Europe a désormais une carte maîtresse à jouer. Et vous, êtes-vous prêt(e) à parier sur cette nouvelle batterie ?
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