La petite voiture électrique de BYD a prix cassé enfin prête à conquérir le monde
Alors que la concurrence s’intensifie et que les prix baissent, le spécialiste de l’électrique envisage de lancer un modèle encore […]
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Face à un contexte économique tendu, le constructeur automobile chinois MG, du groupe SAIC, a élaboré une ingénieuse manœuvre pour contrer l’impact des récentes augmentations des droits de douane en Europe sur leurs véhicules électriques. Cette adaptation réfléchie pourrait bien changer la donne sur le marché européen des voitures électriques et montre une fois de plus la réactivité des entreprises face à des modifications réglementaires inattendues.
Depuis le 5 juillet 2024, une hausse conséquente des droits de douane s’applique aux imports de voitures électriques chinoises en Europe, le taux passant de 10 % à 37,6 % pour certains modèles. Cette mesure a été prise par la Commission Européenne dans le contexte d’une lutte contre ce qu’elle estime être des prix anormalement bas, soutenus par des subventions étatiques chinoises. Cette décision n’a pas manqué de provoquer une vive réaction de Pékin ainsi que des constructeurs impactés.
Une telle hausse menace directement la compétitivité des marques telles que MG, BYD, et Nio qui ont augmenté leur part de marché européen de 25 % en un an, selon les données du cabinet Jato. Bruxelles espère avec cette mesure limiter ce qu’elle considère comme une concurrence déloyale.
MG n’a pas tardé à réagir officiellement à ces changements réglementaires. Grâce à une anticipation stratégique, la marque a massivement rapatrié et stocké ses modèles MG4 populaires sur le sol européen avant l’application de la taxe. Cette réserve devrait permettre à MG de maintenir des tarifs compétitifs jusqu’en novembre 2024, sans répercuter l’augmentation des coûts sur ses clients.
Cette stratégie de contournement illustre la capacité d’adaptation nécessaire dans une industrie automobile de plus en plus volatile et régulée. En effet, en maintenant le prix de la MG4 à 24 990 euros, grâce notamment à une remise conséquente de 5 000 euros, MG continue de défendre sa position sur le marché des voitures électriques abordables en Europe.
L’augmentation des droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine soulève un point critique sur le long terme. Tandis que MG et d’autres marques chinoises ont trouvé une fenêtre temporaire pour leurs opérations, le véritable défi sera de maintenir cette compétitivité passée la période de grâce auto-imposée par leurs réserves en Europe. Les conséquences pourraient être multiples :
La manière dont MG a abordé ce défi montre qu’ils ne sont pas prêts à céder du terrain facilement. Cependant, à mesure que le contexte évolue, toute l’industrie devra possiblement reconsidérer ses stratégies pour naviguer dans cet environnement changeant.
Tout porte à croire que l’attractivité des véhicules électriques chinois ne faiblira pas immédiatement malgré ces nouvelles contraintes. Le succès continu de ces voitures sur le marché européen pourrait obliger les décideurs politiques à revoir leur approche s’ils souhaitent vraiment équilibrer la compétitivité sans freiner l’innovation et l’adoption des véhicules électriques.
En conclusion, bien que les nouvelles mesures tarifaires semblent imposer un ralentissement sur le développement des offres de voiture électrique low-cost en Europe, les acteurs comme MG ont déjà montré qu’ils étaient prêts à jouer d’astuce pour continuer à offrir des produits attrayants. Cette dynamique pourrait bien déterminer le paysage futur de la mobilité électrique sur le Vieux Continent.
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