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Après cinq longues années d’attente et de promesses, la première hypercar électrique de Lotus prend enfin la route. Cette merveille technique, initialement annoncée en 2019, marque un tournant radical pour la marque britannique. Avec ses 2 000 chevaux et son prix stratosphérique de 2,3 millions d’euros, l’Evija s’impose comme un laboratoire roulant des ambitions électriques de Lotus.
Initialement prévue pour 2020, la production de l’Evija n’a véritablement démarré qu’en 2024. Ce retard considérable s’explique par les défis techniques immenses relevés par Lotus pour créer une hypercar électrique fidèle à sa philosophie. La marque britannique, connue pour sa maxime “simplify, then add lightness” (simplifier, puis alléger), s’est retrouvée face à un paradoxe : comment conserver sa légendaire légèreté avec une batterie et quatre moteurs électriques?
Le résultat est une prouesse d’ingénierie affichant 1 887 kg sur la balance – un chiffre remarquable pour une voiture électrique de cette puissance, même si cela reste loin des Lotus thermiques d’antan. Ce poids relativement contenu s’explique notamment par une batterie volontairement limitée à 70 kWh, privilégiant les performances brutes à l’autonomie.

L’Evija ne fait aucun compromis sur les performances. Ses quatre moteurs électriques délivrent une puissance combinée de 2 000 ch, propulsant cette fusée de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes. La vitesse maximale dépasse les 320 km/h et le couple instantané transforme chaque accélération en expérience physiquement éprouvante.
Le revers de la médaille? Une autonomie WLTP annoncée à seulement 313 kilomètres – un chiffre théorique qui fondra comme neige au soleil lors d’une utilisation sportive. Contrairement à d’autres hypercars électriques comme la Rimac Nevera, Lotus a délibérément opté pour une batterie plus petite pour préserver l’agilité de sa création.
Les premiers essais réalisés par Top Gear révèlent un comportement routier complexe. Sur circuit, l’Evija expose un caractère bien différent de ses concurrentes comme la Rimac Nevera. Impossible de désactiver complètement les aides électroniques pour danser en glisse – la philosophie Lotus ici est claire : privilégier la précision et l’efficacité à la démonstration.
L’Evija présente une légère tendance au sous-virage typique des créations de la marque, mais la vectorisation du couple permise par les quatre moteurs indépendants vient neutraliser ce comportement et corriger la trajectoire avec une précision chirurgicale. C’est cette capacité à enchaîner les virages avec fluidité qui fait la signature Lotus, même dans l’ère électrique.
Sur route, les assistances électroniques travaillent discrètement en arrière-plan, permettant au conducteur d’établir un véritable dialogue avec la machine malgré les 2 000 chevaux sous le pied droit. Cette capacité à rester exploitable malgré sa puissance démesurée constitue peut-être sa plus grande réussite.
À 2,3 millions d’euros, l’Evija entre dans un segment où la concurrence s’est déjà solidement installée. La Rimac Nevera, par exemple, propose une architecture électrique plus avancée (plateforme 800 volts), une autonomie supérieure, et davantage d’options de personnalisation du comportement routier – le tout à un prix légèrement inférieur.
Ce positionnement compliqué pourrait expliquer pourquoi Lotus n’a jamais annoncé avoir vendu l’intégralité des 130 exemplaires prévus, malgré quelques dizaines de commandes confirmées lors du lancement.
| Caractéristiques | Lotus Evija | Rimac Nevera |
|---|---|---|
| Puissance | 2 000 ch | 1 914 ch |
| Poids | 1 887 kg | 2 150 kg |
| Batterie | 70 kWh | 120 kWh |
| Autonomie | 313 km (WLTP) | 500 km (WLTP) |
| Prix | 2,3 millions € | 2 millions € |
L’Evija représente bien plus qu’une simple hypercar électrique – c’est la vision de Lotus pour l’avenir de l’automobile sportive. La marque britannique prouve qu’il est possible de conserver une partie de son ADN dans l’ère électrique, même si certains compromis sont inévitables. Reste à voir si les acheteurs fortunés seront convaincus par cette proposition unique, ou s’ils préféreront des alternatives plus établies comme Rimac. Une chose est claire : avec l’Evija, Lotus a créé une référence technique impressionnante qui influencera ses futures créations.
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