Honda mise sur l’hybride alors que tout le monde ne jure que par l’électrique
Honda redéfinit sa stratégie électrifiée aux États-Unis en privilégiant les SUV hybrides grand format plutôt que les véhicules 100% électriques […]
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Le géant japonais Toyota s’apprête à marquer un tournant historique dans sa stratégie d’électrification. Face à la montée en puissance des constructeurs chinois et notamment de BYD qui domine le marché avec plus de 3 millions de véhicules vendus, le constructeur nippon contre-attaque avec un projet d’envergure sur le sol chinois.
Toyota prévoit la construction d’une nouvelle usine à Shanghai, dédiée à la production de véhicules électriques de sa marque premium Lexus. Cette installation, qui devrait être opérationnelle d’ici 2027, représente un investissement stratégique majeur. La particularité de ce projet réside dans son modèle d’exploitation : contrairement aux joint-ventures traditionnelles avec GAC Group et FAW Group, Toyota souhaite gérer cette usine de manière totalement indépendante.
Le constructeur japonais négocie actuellement avec les autorités chinoises pour bénéficier d’avantages similaires à ceux accordés à Tesla, notamment :
Toyota ne cache pas ses ambitions sur le marché chinois. Le constructeur vise une production annuelle de 2,5 millions de véhicules d’ici 2030 dans l’Empire du Milieu. Pour atteindre cet objectif, la marque mise sur une stratégie de prix compétitive, comme en témoigne le lancement récent du SUV électrique bZ3X à un tarif plancher de 100 000 yuans (environ 13 800 euros).
Cette politique tarifaire agressive s’accompagne d’une refonte complète de la gamme Lexus pour le marché chinois. Les caractéristiques techniques attendues des futurs modèles s’annoncent impressionnantes :
| Caractéristiques | Performances visées |
|---|---|
| Autonomie | 600 km en cycle mixte |
| Recharge rapide | 10-80% en 18 minutes |
| Puissance | Jusqu’à 400 kW |
Cette nouvelle usine marque une rupture avec le modèle traditionnel de Toyota en Chine. Actuellement, la majorité des Lexus vendues sur le marché chinois sont importées du Japon. La localisation de la production permettra non seulement de réduire les coûts logistiques mais aussi d’adapter plus rapidement les véhicules aux attentes spécifiques des consommateurs chinois.
L’année 2023 a vu Lexus écouler 180 000 véhicules sur le marché chinois. Avec cette nouvelle infrastructure, Toyota ambitionne de doubler ces chiffres tout en maintenant les standards de qualité qui ont fait la réputation de la marque. La capacité de production initiale de l’usine est estimée à 240 000 unités par an, avec une possibilité d’extension selon l’évolution de la demande.
L’usine de Shanghai ne se contentera pas d’assembler des véhicules. Elle intégrera un centre de recherche et développement focalisé sur l’adaptation des technologies aux spécificités du marché chinois. Les ingénieurs travailleront notamment sur :
Face à une concurrence locale acharnée, Toyota démontre sa capacité d’adaptation et sa volonté de reconquérir des parts de marché sur le segment premium des voitures électriques en Chine. Cette stratégie pourrait servir de modèle pour d’autres marchés émergents où la marque fait face à des défis similaires.
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