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L’idée d’une voiture électrique alimentée uniquement par l’énergie solaire fait rêver. Imaginez : plus besoin de recharger, une autonomie quasi illimitée, zéro émission… Un concept séduisant qui soulève de nombreuses questions. Est-ce vraiment possible techniquement ? Quels sont les défis à relever ? Un youtubeur passionné s’est lancé dans l’aventure et a construit son propre véhicule solaire. Découvrons ensemble les résultats de cette expérience fascinante et ce qu’elle nous apprend sur l’avenir de la mobilité électrique.
Vous vous êtes sûrement déjà posé la question : pourquoi ne pas recouvrir les voitures électriques de panneaux solaires pour les recharger en roulant ? L’idée paraît simple et logique. Après tout, l’énergie solaire permet déjà d’alimenter des maisons entières. Et les véhicules électriques sont réputés pour leur efficacité énergétique.
Malheureusement, la réalité est plus complexe. Une voiture électrique classique consomme en moyenne 8 kWh pour parcourir la distance journalière moyenne d’un conducteur (50 km). Cette consommation est concentrée sur environ 1 heure de trajet, ce qui représente un besoin en énergie bien plus important qu’une maison sur la même période.
De plus, la surface disponible sur le toit et le capot d’une voiture est limitée. Les panneaux solaires actuels ne peuvent tout simplement pas fournir assez d’énergie pour alimenter un véhicule comme une Tesla Model 3 en temps réel, même en plein soleil. C’est pourquoi les constructeurs se contentent généralement d’utiliser l’énergie solaire pour des fonctions auxiliaires, comme la climatisation sur certains modèles hybrides.
C’est dans ce contexte qu’un youtubeur passionné, Drew Builds Stuff, a relevé un défi ambitieux : construire de toutes pièces une voiture électrique alimentée uniquement par l’énergie solaire. Les résultats de son expérience sont étonnants et riches d’enseignements.
Drew a réussi à parcourir 250 km avec son véhicule solaire artisanal, en utilisant une batterie qui, sans l’apport de l’énergie solaire, n’aurait permis que 56 à 72 km d’autonomie. Plus impressionnant encore, il estime qu’il aurait pu dépasser les 480 km s’il n’avait pas fait de pauses pour filmer son périple. En théorie, l’autonomie de son véhicule est même infinie tant qu’il y a du soleil.
Ces performances sont remarquables, mais elles mettent aussi en lumière les compromis nécessaires pour atteindre une telle autonomie solaire :
L’expérience de Drew montre qu’il est techniquement possible de créer un véhicule électrique à autonomie “infinie” grâce à l’énergie solaire. Mais elle souligne aussi pourquoi ce concept reste difficile à transposer à grande échelle pour des voitures de série.
Pour être commercialisable, une voiture doit répondre à de nombreuses exigences en termes de sécurité, de confort et de performances. Voici un tableau comparatif qui illustre les compromis nécessaires :
Critère | Prototype solaire | Voiture de série |
---|---|---|
Structure | Châssis tubulaire minimaliste | Carrosserie robuste avec zones de déformation |
Habitacle | Un siège, pas de protection | Plusieurs places, climatisation, insonorisation |
Vitesse max | Limitée (routes secondaires) | Au moins 130 km/h pour l’autoroute |
Surface solaire | Maximale + remorque | Limitée au toit et capot |
Ajouter tous ces éléments indispensables augmenterait considérablement le poids et la consommation énergétique du véhicule, tout en réduisant la surface disponible pour les panneaux solaires. L’équation devient alors beaucoup plus difficile à résoudre pour obtenir une autonomie significative uniquement grâce au soleil.
Si l’idée d’une voiture 100% solaire reste un défi pour la production de masse, l’expérience de Drew ouvre néanmoins des perspectives intéressantes. Elle démontre le potentiel de l’énergie solaire pour augmenter l’autonomie des véhicules électriques, même si elle ne peut pas totalement remplacer la recharge.
Plusieurs constructeurs explorent déjà des solutions intermédiaires prometteuses. La Sono Sion, par exemple, intègre 456 cellules solaires sur sa carrosserie. Elles peuvent fournir jusqu’à 245 km d’autonomie supplémentaire par semaine dans des conditions optimales. La Lightyear 0, quant à elle, revendique jusqu’à 70 km d’autonomie solaire par jour.
Ces approches combinent l’énergie solaire avec des batteries classiques et la possibilité de recharge sur secteur. Elles offrent ainsi un bon compromis entre l’augmentation de l’autonomie, la réduction de la fréquence des recharges et le maintien des performances attendues d’une voiture moderne.
Si les voitures 100% solaires ne sont pas pour demain, les progrès constants dans le domaine des panneaux photovoltaïques laissent entrevoir des perspectives enthousiasmantes. Les recherches portent notamment sur :
Ces innovations pourraient permettre d’augmenter significativement la surface de captation solaire sur les véhicules, sans compromettre leur design ou leurs performances.
Par ailleurs, l’utilisation de l’énergie solaire ne se limite pas à la recharge en roulant. Des solutions de stationnement équipées de panneaux solaires se développent, permettant aux voitures de se recharger lorsqu’elles sont garées. Cette approche pourrait réduire considérablement la dépendance au réseau électrique pour de nombreux utilisateurs.
L’expérience audacieuse de Drew Builds Stuff nous rappelle l’importance de l’innovation et de l’expérimentation dans le domaine de la mobilité électrique. Si la voiture 100% solaire reste un concept difficile à concrétiser à grande échelle, elle inspire des solutions hybrides prometteuses. L’énergie solaire a indéniablement un rôle à jouer dans l’avenir de l’automobile, en complément d’autres technologies vertes. Elle contribuera à rendre nos déplacements toujours plus propres et durables, nous rapprochant petit à petit du rêve de l’autonomie infinie.
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