Sur cette autoroute française, les voitures électriques se rechargent toutes seules en roulant
Sur l’autoroute A10 au sud-ouest de Paris, une expérimentation unique au monde transforme votre trajet en séance de recharge. Depuis […]
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La mobilité électrique poursuit son expansion en France avec une croissance significative du réseau de recharge. Au 30 avril 2025, la France compte désormais 168 055 points de charge accessibles au public, marquant une progression remarquable de 30% en un an. Cette évolution témoigne d’un déploiement accéléré des infrastructures nécessaires pour accompagner la transition vers les véhicules électriques.
Le début de l’année 2025 a été particulièrement dynamique avec l’ouverture de 3 222 nouvelles stations de recharge, représentant 13 361 nouveaux points de charge mis en service. Le mois d’avril s’est distingué comme le plus prolifique de l’année, comme le souligne Clément Molizon, Délégué général de l’Avere-France : “4 399 nouveaux points ont été déployés en avril 2025, ce qui en fait non seulement le mois le plus conséquent de 2025, mais également le troisième mois le plus productif sur les deux dernières années.”
Cette densification du réseau place la France parmi les pays européens les mieux équipés, avec un ratio de 249 points de charge pour 100 000 habitants. Un indicateur important qui reflète la capacité du pays à répondre aux besoins croissants des utilisateurs de voitures électriques.
Au-delà du nombre de bornes, la fiabilité du réseau s’avère également satisfaisante. Le taux de disponibilité technique des infrastructures se maintient à 93%, garantissant aux conducteurs un accès quasi-permanent aux services de recharge.
Les données d’utilisation révèlent une consommation énergétique moyenne par borne de 447 kWh pour 22,4 sessions de recharge en avril. À l’échelle nationale, la consommation totale s’élève à 75 GWh pour l’ensemble du réseau, illustrant l’utilisation croissante des voitures électriques au quotidien.
L’analyse de la distribution des points de charge sur le territoire français met en lumière certaines inégalités régionales :
Les régions les moins bien équipées restent le Centre-Val de Loire (6 690 points), la Bourgogne-Franche-Comté (7 630 points) et les Pays de la Loire (7 686 points). Ces disparités soulèvent des questions sur l’équité territoriale dans l’accès aux infrastructures essentielles pour la transition vers la mobilité électrique.
Le réseau français se caractérise par une variété de technologies et de puissances disponibles. Cette diversité répond aux différents besoins des utilisateurs, qu’il s’agisse de recharge quotidienne ou d’appoint rapide lors de longs trajets.
| Type de borne | Puissance | Proportion |
|---|---|---|
| AC triphasé | 7 à 22 kW | 47% |
| AC monophasé | < 7,4 kW | 32% |
| DC standard | 50 à 150 kW | 6% |
| DC rapide | 150 à 350 kW | 5% |
| DC ultra-rapide | > 350 kW | 5% |
Les bornes à courant alternatif (AC) représentent encore la grande majorité du parc avec 79% des installations. Ces équipements, adaptés aux recharges longues (domicile, travail, commerces), constituent l’essentiel de l’infrastructure. La recharge rapide en courant continu (DC) commence à se développer mais reste minoritaire avec seulement 16% des points de charge, répartis entre différentes gammes de puissance.
Si la progression du nombre de bornes est encourageante, la répartition par type de puissance soulève des questions sur l’adéquation aux besoins futurs. Les bornes ultra-rapides, permettant des recharges en moins de 20 minutes, ne représentent que 5% du parc national, alors que les constructeurs proposent désormais des véhicules capables d’accepter des puissances supérieures à 350 kW.
Le déploiement de ces bornes haute puissance reste un enjeu majeur pour faciliter les longs trajets et rassurer les utilisateurs potentiels de voitures électriques. Des opérateurs comme Ionity prévoient d’ailleurs d’installer des chargeurs atteignant 600 kW sur les grands axes routiers européens, y compris en France.
La croissance actuelle du réseau de recharge français démontre une volonté politique et industrielle d’accompagner l’électrification du parc automobile. Avec près de 4 400 nouveaux points installés en un seul mois, le rythme de déploiement semble désormais capable de suivre l’augmentation des ventes de véhicules électriques, qui représentent déjà plus de 15% des immatriculations neuves en 2025.
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