Stellantis va distribuer une marque chinoise méconnue en Europe
Les alliances stratégiques se multiplient entre constructeurs de différentes envergures, et le récent accord entre le constructeur chinois Leapmotor et […]
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Les États-Unis accusent un retard significatif sur l’Asie en termes de recherche, de fabrication et d’acquisition de matières premières pour les batteries électriques. Ce constat alarmant émane d’une correspondance signée par deux sénateurs démocrates américains. Ils pointent un écart de “dix à vingt ans” par rapport à l’Asie dans la commercialisation de la technologie des batteries.
Le cœur du problème réside dans l’emprise chinoise sur la production mondiale de cellules de batteries, avec plus de 75 % de la production globale, tandis que les États-Unis ne produisent que moins de 10 % des batteries lithium-ion au niveau mondial.
La domination de la Chine sur la chaîne d’approvisionnement en batteries est indiscutable. En effet, elle contrôle une grande partie de la fourniture de graphite, un composant essentiel de presque toutes les cellules lithium-ion. La récente restriction des exportations chinoises de graphite complique davantage la fabrication des anodes de ces cellules.
Face à une demande qui pourrait être multipliée par sept d’ici 2035, les États-Unis se trouvent dans une position où ils doivent impérativement réagir, tout comme l’Europe d’ailleurs.
Un briefing de comité est prévu pour le 1er décembre sur la recherche et le développement des technologies de batteries de nouvelle génération. C’est une étape cruciale pour l’indépendance énergétique et la sécurité nationale, compte tenu de l’importance stratégique des batteries lithium-ion pour des milliers de systèmes militaires américains.
Actuellement, la Chine a la mainmise sur 60 à presque 100 % des capacités d’extraction ou de raffinement pour cinq matériaux essentiels à la fabrication de la plupart des types de batteries lithium-ion. Il est donc vital que les États-Unis prennent les devants dans la technologie des batteries de nouvelle génération et les chimies alternatives.
Tesla ne fait pas exception : malgré une avance technologique assumée sur la plupart de ses concurrents, il n’en est pas moins dépendant pour ses batteries : la marque américaine s’assure d’un étroit partenariat avec CATL et BYD, les mastodontes chinois.
L’Union européenne a lancé une enquête sur les subventions accordées aux fabricants chinois de voitures électriques, une initiative qualifiée de “protectionniste” par le ministère du Commerce chinois. Aux États-Unis, les véhicules fabriqués en Chine sont soumis à une taxe de 25 %, s’ajoutant à la taxe d’importation habituelle de 2,5 % pour les voitures importées.
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