850 km d’autonomie et recharge en 11 minutes : BYD lâche une bombe technologique
Le constructeur chinois BYD, numéro 2 mondial des voitures électriques, s’apprête à lancer une innovation majeure qui pourrait bien rebattre […]
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Dans le tumulte de la transition vers l’électrification, ce titre satirique attire le regard sur le fait que le secteur de l’équipement automobile se retrouve en pleine mutation. Plusieurs acteurs majeurs de cette industrie à l’instar de Forvia récemment qui vient d’annoncer une décision radicale, soulignent les défis rencontrés par les équipementiers traditionnels dans un paysage automobile en rapide évolution.
Forvia, géant de l’équipement automobile et fruit de la fusion entre Faurecia et Hella, s’apprête à réduire considérablement sa main-d’œuvre européenne. Au cours des cinq prochaines années, l’entreprise prévoit la suppression de 10 000 postes, marquant une étape significative dans sa quête d’adaptation aux nouvelles réalités du marché. Cette mesure intervient dans un contexte où l’entreprise, forte de 75 500 employés, cherche à optimiser ses opérations et à alléger son fardeau financier, malgré un retour à la rentabilité en 2023 avec un chiffre d’affaires de 27,2 milliards d’euros.
La décision de Forvia n’est pas isolée dans l’industrie. Elle fait écho à celle de Continental, un autre équipementier de renom, qui a récemment annoncé la suppression de 7 150 postes. Ces mouvements témoignent des difficultés rencontrées par les équipementiers occidentaux face à la concurrence asiatique et aux changements structurels du secteur, notamment l’essor des véhicules électriques.
Il est estimé que dans les 5 prochaines années, ce ne sont pas moins de 70 000 à 100 000 postes qui seraient menacés au total en France dans l’automobile aussi bien par manque de compétitivité face à la concurrence chinoise que par un manque d’adaptation à la production d’équipements adaptés au marché : en effet, de nombreuses entreprises continuent de produire en masse des pièces mécaniques automobiles spécifiques aux motorisations thermiques dont les volumes de ventes sont en chute depuis plusieurs années déjà.
La stratégie de Forvia s’ancre dans une volonté de rationalisation face à plusieurs défis. D’une part, l’entreprise souligne la présence de sites sous-utilisés, révélant des inefficacités opérationnelles qui pèsent sur sa compétitivité et sa rentabilité. D’autre part, la transition vers les véhicules électriques impose une réévaluation des capacités de production, particulièrement pour des composants traditionnels.
Forvia cherche également à diminuer sa dépendance vis-à-vis du marché chinois, qui représente une part significative de ses ventes mais aussi une grande part de ses résultats financiers. Cette démarche s’inscrit dans un contexte plus large où les constructeurs européens ajustent leurs volumes de production face à une adoption plus lente que prévue des véhicules électriques et à un marché automobile globalement en baisse.
Les suppressions d’emplois annoncées par Forvia auront des répercussions significatives non seulement pour les employés concernés mais aussi pour l’ensemble de l’écosystème automobile européen. Les pays tels que la France, l’Allemagne, la Pologne, la République tchèque, et l’Espagne, où Forvia est particulièrement implanté, pourraient être directement affectés. Cette restructuration souligne la pression croissante sur les équipementiers pour qu’ils s’adaptent à un paysage en mutation, marqué par le déclin des véhicules à combustion et l’ascension des véhicules électriques.
L’initiative de Forvia de commencer par une réduction de ses recrutements avant de procéder à des licenciements suggère une approche mesurée de la restructuration. Cependant, elle met en lumière l’urgence pour les acteurs de l’industrie automobile de repenser leurs modèles d’affaires, leurs produits, et leurs marchés cibles à l’ère de l’électrification.
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