Quel est le véritable impact environnemental de la voiture électrique ?
L’univers des voitures électriques fascine et soulève de nombreuses questions, notamment sur leur empreinte écologique. Plongeons au cœur de cette […]
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Aujourd’hui, nous plongeons au cœur d’une problématique cruciale : cette technologie émergente raffole d’une variété de minéraux dont l’accès s’annonce de plus en plus tendu. Et oui, si l’on pense souvent à l’autonomie ou au prix d’achat d’un véhicule électrique, le véritable nœud gordien réside peut-être dans les entrailles de la Terre d’où sont extraits ces précieux matériaux. Prêt pour une immersion dans les coulisses minérales de l’électromobilité ?
Une récente étude italienne nous révèle avec acuité que pour produire une seule voiture électrique, ce ne sont pas moins de 207 kilogrammes de minéraux qui sont nécessaires. Une montagne de matières, figurez-vous, comparés aux 33,6 kilogrammes requis pour leurs cousines à combustion.
Pourquoi une telle différence ? Parce que les voitures électriques intègrent une technologie avancée basée sur l’électronique de puissance et les fameuses batteries lithium-ion. Graphite, cuivre, cobalt, nickel, lithium, terres rares, manganèse, chacun de ces composants joue un rôle clé et indissociable dans l’efficacité et les performances de nos futurs bolides verts.
Les batteries, cœur énergétique des voitures, sont dépendant de plusieurs minéraux dont des métaux et terres rares :
Et là où les énergies renouvelables tels que l’éolien et le solaire rejoignent la danse, le cocktail minéral s’enrichit de besoins similaires, majorant ainsi la pression sur ces ressources déjà sur sollicitées.
L’Europe fait face à un double défi : la dépendance et la concentration géographique des sources. Le Congo règne sur le cobalt, l’Australie domine le lithium, tandis que la Chine tient les rênes du graphite et des terres rares. Une réalité géopolitique qui place la région Méditerranéenne, et plus largement l’Union Européenne, dans une posture vulnérable.
Le SRM, centre d’études italien, tire la sonnette d’alarme dans son rapport “Med & Italian Energy Report 2023” : l’avenir énergétique vert se heurte à une concentration territoriale de matières critiques qui, sans diversification des sources, peut conduire à de nouvelles formes de dépendance.
Prévoyant la pénurie, l’Europe s’arme d’une stratégie. Une loi sur les matières premières critiques a été proposée en 2023 pour structurer et sécuriser l’approvisionnement.
Voici les cibles ambitieuses mais nécessaires :
Cet échafaudage réglementaire vise à construire une Europe moins vulnérable et plus résiliente dans le contexte d’une transition énergétique qui, autrement, pourrait s’avérer être un tantinet paradoxale.
Alors que nous assistons à l’émergence passionnante du marché des véhicules électriques, gardons un œil avisé sur ces défis cachés, mais ô combien essentiels. Les minéraux sont la nouvelle or noir de notre ère verte, et le pivot autour duquel gravitera sans doute le succès de la voiture électrique. Il nous faut donc agir avec prudence et stratégie pour que cette révolution sur roues soit aussi éclatante sous terre que sur l’asphalte.
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