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La nouvelle qui nous vient de Suisse est de celles qui peuvent faire grincer quelques dents. En effet, après un quart de siècle de soutien fiscal, les véhicules électriques vont voir cette aide s’envoler, comme le brouillard au-dessus du Lac Léman à l’approche de l’été. C’est un tournant qui marque une étape nouvelle dans l’approche suisse de la mobilité durable, et vous allez comprendre pourquoi.
Voilà 26 ans que la Suisse avait ouvert la voie de l’exonération fiscale pour les véhicules électriques, une mesure qui semblait montrer son engouement pour une révolution verte sur les routes. Mais alors que les véhicules électriques (VE) gagnent du terrain, avec une croissance spectaculaire allant de 8 000 à 45 000 importations entre 2018 et 2022, et une progression annuelle sur 2023 qui laisse présager des chiffres encore plus impressionnants, le gouvernement suisse décide de changer de cap.
Cette exemption, qui prendra fin le 1er janvier 2024, devrait rebattre les cartes du marché automobile et susciter quelques interrogations au sein de la communauté des conducteurs de VE.
Que s’est-il passé pour que le Conseil fédéral, équivalent de notre gouvernement en France, prenne une telle décision? La raison invoquée est d’ordre économique: les véhicules électriques doivent désormais contribuer, à l’instar des voitures thermiques, aux finances publiques.
Cette intégration dans le système fiscal classique fait partie d’une stratégie plus large visant à réduire le déficit budgétaire, mais elle soulève le débat sur l’engagement de la Suisse envers les solutions de transport à faible émission de carbone. C’est un petit pincement au cœur pour les supporters de l’électrique qui voient là un potentiel conflit entre les ambitions économiques et environnementales.
Il ne s’agit pas seulement de boucler les fins de mois de l’État helvète. Les recettes fiscales supplémentaires prévues grâce à cette nouvelle imposition devraient servir à financer l’entretien des routes nationales et des infrastructures urbaines.
Vous me direz, des routes de qualité sont essentielles pour tous, mais la fin de l’âge d’or fiscal des voitures électriques constitue une transformation fondamentale de la politique de transport suisse, et pousse à s’interroger sur l’équilibre à trouver entre incitations économiques et environnementales.
D’après les dirigeants helvètes, les prix déclinants des voitures électriques devraient permettre aux consommateurs de faire face à cette nouvelle imposition sans trop de difficultés. Si cela peut sembler une pilule un peu difficile à avaler pour certains, il convient de souligner que le secteur se transforme et que le coût des VE tend effectivement à s’aligner sur celui des véhicules thermiques.
Reste à savoir si cette évolution permettra une transition douce ou si elle sera vécue comme un frein pour ceux qui étaient auparavant encouragés à opter pour l’électrique.
Pendant que certains voient d’un bon œil cette initiative fédérale pour l’assainissement des finances publiques, d’autres, comme Peter Grünenfelder de la société d’importation Auto Suisse, expriment leur désarroi, considérant cette décision comme un contre-signal aux objectifs climatiques de la nation.
Il est vrai que celle-ci soulève la question de la concordance des politiques fiscales avec les ambitions environnementales, un sujet brûlant à l’heure actuelle.
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