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Vous pensiez que la course à la voiture électrique se jouait uniquement entre l’Europe, la Chine et les États-Unis ? Détrompez-vous ! La Turquie entre dans la danse avec un plan d’investissement massif qui pourrait bien rebattre les cartes du marché automobile mondial. Plongeons dans les détails de cette stratégie audacieuse qui vise à propulser le pays au rang de leader régional de l’électromobilité.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne fait pas les choses à moitié. Son gouvernement s’apprête à injecter la somme astronomique de 15 milliards de dollars dans l’industrie de la voiture électrique. Ce montant se répartit en trois volets principaux :
L’objectif affiché est on ne peut plus clair : faire de la Turquie un acteur incontournable sur l’échiquier mondial de la mobilité électrique. Erdogan vise notamment une capacité de production de 80 GWh de batteries d’ici 2030, un chiffre qui placerait le pays parmi les grands producteurs mondiaux.
Mais l’ambition turque ne s’arrête pas là. Le gouvernement souhaite porter la production annuelle de véhicules électriques à au moins un million d’unités. Pour mettre ce chiffre en perspective, rappelons qu’en 2022, la France n’a produit que 158 000 voitures électriques sur son territoire. Le défi est donc de taille, mais la Turquie semble prête à le relever.
Pour y parvenir, le pays mise sur plusieurs atouts :
Ces avantages, combinés aux investissements massifs prévus, pourraient effectivement faire de la Turquie un hub majeur de production de voitures électriques dans les années à venir.
Dans sa stratégie, le gouvernement turc ne cache pas son intention d’attirer les constructeurs étrangers, et plus particulièrement les marques chinoises. Ces dernières, en pleine expansion, cherchent à s’implanter en Europe et la Turquie pourrait leur offrir un point d’entrée idéal.
Le constructeur BYD, numéro un mondial de la voiture électrique, a déjà annoncé la construction d’une usine en Turquie. Ce projet devrait générer pas moins de 5000 emplois directs, sans compter les emplois indirects dans la chaîne d’approvisionnement.
Pour séduire d’autres investisseurs, Erdogan n’hésite pas à sortir le grand jeu. Il promet notamment la prise en charge de la moitié des coûts salariaux pour les entreprises qui choisiront de s’implanter en Turquie. Une offre qui ne manquera pas d’attirer l’attention des constructeurs en quête de réduction de leurs coûts de production.
Si le plan turc est impressionnant sur le papier, sa mise en œuvre ne sera pas sans difficultés. Le pays devra notamment relever plusieurs défis :
De plus, la concurrence internationale est féroce. La Chine, l’Europe et les États-Unis ont déjà une longueur d’avance dans ce domaine et ne se laisseront pas facilement distancer.
En misant gros sur la voiture électrique, la Turquie prend un risque calculé. Si le plan fonctionne, le pays pourrait effectivement devenir un acteur majeur de l’industrie automobile mondiale, créer des milliers d’emplois et dynamiser son économie.
Mais au-delà des retombées économiques, c’est aussi une question de prestige national. Erdogan voit dans ce projet l’opportunité de positionner la Turquie comme une puissance technologique et industrielle de premier plan.
Reste à voir si les investissements massifs et les incitations fiscales suffiront à concrétiser cette ambition. Une chose est sûre : le monde de l’automobile a les yeux rivés sur la Turquie, et les prochaines années nous diront si le pari d’Erdogan était visionnaire ou trop ambitieux.
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