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La voiture hybride rechargeable révélée comme le pire désastre écologique : l’Europe sonne l’alarme

Albert Lecoq

Une récente publication de la Commission européenne vient éclairer d’un jour nouveau l’impact réel des voitures hybrides rechargeables sur l’environnement et la santé. À travers une analyse détaillée, découvrons ensemble ce que cette étude nous révèle sur ces véhicules considérés jusqu’alors comme une alternative écologique viable.

Les conclusions alarmantes de l’étude européenne

L’Europe a franchi un pas significatif dans la compréhension de l’impact environnemental des voitures hybrides rechargeables. Un rapport, fruit d’une surveillance inédite des données de consommation réelle des véhicules, met en lumière une réalité préoccupante. Selon cette étude, ces voitures, combinant moteur thermique et électrique, affichent une consommation de carburant et des émissions de CO2 largement supérieures aux chiffres annoncés par les fabricants.

En pratique, la consommation moyenne des véhicules hybrides rechargeables atteint 5,94 litres aux 100 km, soit 3,5 fois plus que la consommation homologuée de 1,69 litre/100 km, homologation faite sur un cycle court. De même, ces véhicules émettent en réalité 139,4 g de CO2 par km parcouru, un chiffre significatif et bien plus élevés que les 35 à 40 g de CO2 par km annoncé par la fiche de performance énergétique mise en avant lors de la vente.

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Bien que cela soit inférieur aux 180,3 g CO2 / km en moyenne des voitures entièrement thermiques, nous sommes loin du compte niveau bilan carbone. Ainsi, nous voyons que dans le cadre d’une étude à grande échelle avec un échantillon suffisamment fourni, les conditions réelles d’utilisation de ces véhicules sont très loin d’atteindre les promesses faites au départ.

Les raisons d’un tel écart

Le principal facteur de cet écart entre théorie et pratique réside dans les habitudes de recharge des conducteurs. Beaucoup de ces véhicules sont associés à des flottes professionnelles, pour des conducteurs qui, la plupart du temps, n’en ont que faire de recharger leur véhicule sachant que le carburant leur est généralement payé par leur employeur et négligent de recharger la batterie électrique de leur véhicule. Cela augmente de fait la dépendance au moteur thermique et la consommation de carburant, qui devient à ce moment plus élevés qu’une voiture thermique classique en raison du poids additionnel de la batterie qui contribue à cette surconsommation.

Ce comportement conduit donc à une situation contre productive entraînant aussi bien des consommations supérieures mais surtout des émissions très nettement supérieures à celles attendues.

Le coût environnemental de la production des batteries

Les voitures hybrides rechargeables intègrent une batterie dont la fabrication est particulièrement gourmande en énergie, ce qui soulève des questions quant à leur réel avantage écologique. La production de ces batteries implique une chaine l’extraction de métaux rares, des processus industriels sujets à débat actuellement et particulièrement énergivores et génère une quantité significative de déchets. Bien que ces véhicules puissent afficher une consommation d’essence plus faible par rapport aux modèles entièrement thermiques, cette économie est potentiellement annulée lorsqu’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie du véhicule. En effet, l’impact environnemental de la fabrication des batteries peut compromettre les bénéfices liés à la réduction de la consommation de carburant.

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Le bilan carbone initial de la production des voitures hybrides rechargeables est ainsi supérieur à celui des véhicules essence ou diesel et, dans certains cas, va même dépasser celui d’une voiture 100 % électrique. Cette situation est exacerbée lorsque le véhicule est mal utilisé, c’est-à-dire lorsque sa batterie n’est pas régulièrement rechargée pour maximiser la part de conduite en mode électrique. Dans un tel scénario, les émissions économisées grâce à l’utilisation partielle de l’électricité sont insuffisantes pour compenser l’empreinte carbone initiale liée à la production de la batterie. Ce constat souligne l’importance d’une utilisation judicieuse des hybrides rechargeables et met en lumière la nécessité d’améliorer les processus de production des batteries pour minimiser leur impact environnemental.

Une utilisation optimisée pour limiter l’impact

Toutefois, il convient de nuancer ces résultats. Lorsque rechargées régulièrement et utilisées principalement pour des trajets courts, les voitures hybrides rechargeables représentent une efficacité énergétique accrue, réduisant considérablement la consommation de carburant et les émissions de CO2.

Des utilisateurs consciencieux qui rechargent leur véhicule régulièrement peuvent ainsi réduire drastiquement leur consommation pour arriver en moyenne à moins de 3,5 litres / 100 km, démontrant que dans des conditions d’utilisation idéales, ces véhicules peuvent être bénéfiques pour l’environnement.

Révision des méthodes d’homologation par la Commission européenne

Face à ces constats, la Commission européenne envisage d’ajuster le processus d’homologation des voitures hybrides rechargeables. L’objectif est de rendre les tests plus représentatifs de l’utilisation réelle, en révisant notamment le calcul du facteur d’utilité qui détermine la part de la consommation en mode électrique durant les tests.

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Cette initiative vise à réduire l’écart entre consommation et émissions théoriques et réelles, offrant ainsi une information plus transparente aux consommateurs et réévaluant l’éligibilité de ces véhicules aux subventions gouvernementales.

Cette étude de la Commission européenne jette une lumière crue sur les performances environnementales réelles des voitures hybrides rechargeables qui s’avèrent bien plus mauvaises que l’on peut l’imaginer, soulignant l’importance d’une utilisation responsable et d’une réglementation adaptée.

Source : Communiqué de presse de la commission européenne

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