Oubliez tout ce que vous savez sur les SUV électriques : le Zeekr 7X arrive
Le monde de l’automobile électrique ne cesse de nous surprendre, et le Zeekr 7X en est la parfaite illustration. Ce […]
Les automobilistes européens sont de plus en plus conscients d’une discordance notable entre les performances réelles de leurs véhicules et les chiffres avancés par le protocole WLTP (Worldwide Harmonised Light Vehicles Test Procedure). Cette situation, loin d’être anecdotique, pourrait entraîner des modifications substantielles dans la manière dont l’efficacité et les émissions des voitures sont mesurées sur le continent.
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Les véhicules à combustion interne peinent à atteindre les niveaux d’efficacité annoncés, tandis que les véhicules électriques ne parviennent pas à tenir la distance promise, quel que soit le style de conduite adopté. Selon des données récemment publiées par la Commission Européenne, l’écart entre les chiffres WLTP et la consommation réelle en essence ou diesel avoisine les 20 %, un décalage encore plus prononcé pour les véhicules hybrides rechargeables (PHEV).
Les PHEV, souvent vantés pour une consommation inférieure à 2 l/100 km, affichent en réalité une moyenne de 4 l/100 km dans les conditions de conduite quotidiennes. Cette différence marquée s’explique en partie par le fait que les propriétaires de PHEV ne les rechargent pas aussi régulièrement que les protocoles WLTP le supposent, entraînant une utilisation accrue de carburant.
Depuis 2021, tous les véhicules neufs en Europe doivent être équipés de dispositifs embarqués de surveillance de la consommation de carburant (OBFCM). Ces appareils ont permis de collecter des données sur plus de 617 000 automobiles et près de 7 000 fourgonnettes.
Les résultats sont révélateurs : les modèles essence sont en moyenne 23,7 % moins efficients que ce que leur certification WLTP suggère, tandis que les modèles diesel affichent un écart légèrement inférieur, de 18,1 %. Ce dispositif n’est pas présent pour les véhicules électriques, mais la différence est facilement mesurable avec une jauge d’énergie précise en pourcentage.
Introduit en 2017 pour remplacer l’ancien cycle européen de conduite (NEDC), le cycle de tests WLTP pourrait bientôt céder la place à une nouvelle méthode de test encore plus précise. L’accumulation de données grâce aux OBFCM devrait permettre à la Commission Européenne de développer une méthode de test qui reflète plus fidèlement l’efficacité et l’autonomie réelles des véhicules.
Il est intéressant de noter que le cycle de test EPA utilisé aux États-Unis est généralement considéré comme plus précis que le WLTP. Non seulement il offre une meilleure estimation de l’efficacité des véhicules, mais il permet parfois même de surpasser les chiffres officiels, ce qui est pratiquement impossible avec les chiffres WLTP, obtenus dans des conditions de laboratoire strictes.
Le rapport de la Commission suggère une refonte des régulations actuelles sur le dioxyde de carbone (CO2), proposant que des objectifs spécifiques soient fixés pour chaque constructeur automobile, ainsi qu’une part minimale de voitures électriques à vendre. Cette initiative pourrait non seulement influencer la motorisation des véhicules vendus en Europe dans les prochaines années, mais également encourager la production de véhicules plus petits, plus légers et plus efficients.
Cette évolution vers des véhicules produisant moins d’émissions pourrait également marquer le déclin des grands SUV, au profit de modèles qui améliorent les statistiques d’efficacité et d’émissions de toute la gamme du fabricant. Ainsi, la tendance serait à des voitures non seulement plus respectueuses de l’environnement, mais également plus économiques à l’usage pour les consommateurs européens.
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