Tesla donne aux propriétaires le pouvoir de réparer leurs véhicules eux-mêmes
Le géant américain marque un tournant dans l’histoire de la réparation automobile. Cette initiative majeure transforme radicalement l’approche traditionnelle de […]
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Si vous avez déjà songé à acheter une voiture électrique en France, sachez que l’origine de la batterie est, dans la plupart des cas, soit la Chine, soit la Corée du Sud. Bien que les Etats-Unis fabriquent également des batteries, la production est presque exclusivement réservée à leur propre usage. Ces pays dominent actuellement le marché des batteries, contrôlant une part significative de la production mondiale. La Chine, avec des géants comme CATL et BYD, cumule à elle seule 50 % du marché. La Corée du Sud n’est pas en reste avec des entreprises telles que LG Energy Solution et Samsung SDI.
La Chine a pris de l’avance grâce à des subventions étatiques massives et une politique industrielle agressive. Leur capacité à produire des volumes importants n’a fait qu’enraciner davantage leur position de leaders. En Corée du Sud, l’innovation et la qualité des produits sont les maîtres-mots, permettant aux grandes entreprises de maintenir leur compétitivité.
L’année dernière seule, des acteurs majeurs comme Tesla, BYD et Volkswagen ont repris une part importante de ces batteries, stimulant ainsi l’économie de leurs fournisseurs principaux en Asie.
Même si la production européenne de batteries est encore à ses débuts comparée à l’Asie, des progrès notables sont réalisés. Des projets significatifs sont en cours et devraient augmenter sensiblement la capacité de production du continent d’ici à 2026. Par exemple, l’Alliance européenne des batteries et les investissements déjà engagés promettent une production substantielle à l’avenir.
La maîtrise entière du processus de fabrication des batteries n’est pas encore acquise. En 2030, on estime que l’Europe pourrait auto-produire 56 % des cathodes nécessaires à ces batteries et une partie de ses métaux rares. Par ailleurs, des efforts sont faits pour réduire considérablement les émissions de CO2 liées à la production des batteries, en relocalisant les processus de fabrication en Europe.
La transformation de cette chaîne d’approvisionnement réduirait les émissions jusqu’à 60 % si l’énergie renouvelable était majoritairement utilisée, évitant ainsi l’émission de 133 millions de tonnes de CO2 de 2024 à 2030.
La France n’est pas en reste. ACC, une usine de production de batteries située dans le Nord, est en pleine expansion et prévoit d’augmenter sa capacité à 40 GWh par an d’ici 2030. D’autres projets de grande envergure prennent place avec des acteurs internationaux et nationaux annonçant des plans ambitieux pour l’avenir, d’autant plus que la quasi totalité des projets sont déjà signés et en cours de déploiement.
La start-up grenobloise Verkor est un exemple éloquent. En association avec des géants industriels, elle planifie le lancement de sa production de batteries en 2025 avec comme objectif un potentiel de 50 GWh à terme.
Le choix du nord de la France, dont Dunkerque notamment, n’est pas un hasard. Cette région offre un accès privilégié à une électricité peu carbonée et bénéficie de connections industrielles et logistiques importantes. L’année dernière, Emmanuel Macron a d’ailleurs annoncé des investissements majeurs dans cette zone, promettant la création de milliers d’emplois.
La collaboration entre XTC et Orano est un exemple frappant, illustrant bien l’ambition de la France de devenir un pilier de la production de batteries en Europe. Ce partenariat déploiera non seulement une production de batteries, mais aussi de concentrer sur les phases amont du processus.
A travers toute cette dynamique européenne et française, il est clair que l’industrie des batteries est un secteur en pleine mutation. Les projets en cours, combinés aux nouvelles réglementations et aux avancées technologiques, pourraient bien placer l’Europe au cœur de la révolution des véhicules électriques dans les années à venir.
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