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Les plumes de poulet, futur carburant pour voitures électriques

Philippe Moureau

Bienvenue dans une ère où l’ingéniosité scientifique repousse les limites du possible, transformant les déchets en ressources précieuses. C’est le cas d’une avancée révolutionnaire où des chercheurs ont converti des plumes de poulet en un composant clé pour les véhicules électriques.

Quand les déchets avicoles inspirent la technologie verte

Imaginez un monde où les montagnes de déchets produits par l’industrie avicole deviennent la source d’une énergie propre et durable. C’est le pari audacieux qu’ont fait des scientifiques de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et de l’université de technologie de Nanyang à Singapour. Ces pionniers ont repensé l’utilisation des plumes de poulet, transformant ce sous-produit habituellement incinéré en une composante novatrice pour les piles à combustible.

Le processus débute par l’extraction de la kératine, matière première abondante dans ces plumes, pour la convertir en fibrilles amyloïdes. Ces dernières constituent ensuite la membrane semi-perméable au cœur des piles à combustible, permettant la génération d’électricité propre à partir d’hydrogène sans émettre de gaz à effet de serre.

Une membrane éco-responsable et économique

Les avantages de cette technologie vont au-delà de la préservation de l’environnement. Le remplacement des composants toxiques habituellement utilisés dans les piles à combustible par de la kératine issue des plumes de poulet représente une alternative moins chère et plus durable. Cette innovation pourrait réduire significativement le coût de production de l’électricité verte, avec une membrane qui coûte jusqu’à trois fois moins que les modèles traditionnels.

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Non seulement cette membrane est plus économique, mais elle ouvre également la voie à des processus plus verts. Par exemple, elle pourrait optimiser la production d’hydrogène par électrolyse, éliminant le besoin d’acides et autres produits chimiques, rendant ainsi le processus plus propre et plus sûr.

Source : ACS Publications / American Chemical Society

Un pas vers la commercialisation et l’avenir

L’équipe derrière cette percée cherche actuellement à améliorer la stabilité et la durabilité de leur membrane. Avec un brevet déjà en poche, les chercheurs se tournent vers le marché, cherchant des partenaires pour passer de la théorie à la pratique. Leur but ? Intégrer cette technologie dans l’industrie des véhicules électriques, offrant une solution innovante pour une mobilité durable.

L’implication est claire : cette avancée scientifique n’est pas seulement un exploit technique, c’est une invitation à repenser notre relation avec les déchets et leur potentiel en tant que ressource d’énergie verte. Il est temps d’envisager un avenir où chaque élément est valorisé, contribuant à un monde plus propre et plus vert.

Source : ACS Publications

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