En quoi des phares chauffants vont changer la conduite des voitures électriques en hiver ?
Le constructeur américain Rivian bouscule les codes en déposant un brevet révolutionnaire pour des phares à lentilles chauffantes. Cette innovation […]
Sommaire
En pleine expansion, les véhicules électriques sont au cœur de débats animés, notamment en matière d’impact environnemental. Sont-elles vraiment plus vertueuses que les modèles thermiques ? Décortiquons ensemble ce sujet brûlant.
Observons d’abord le paysage automobile actuel. Les ventes de voitures électriques ont explosé, avec une part de marché atteignant 20% en France sur la fin de l’année 2023, reflétant une tendance similaire au niveau européen. Un engouement qui s’explique notamment par les incitations gouvernementales, comme le bonus écologique pouvant atteindre 7.000 euros pour les foyers les plus modestes.
Par ailleurs, l’actualité récente nous informe que plusieurs gisement majeur de lithium ont été découverts, aussi bien en Chine qu’au Canada et aux Etats-Unis, élément crucial pour les batteries de ces véhicules. Ces développements renforcent la dynamique du secteur automobile électrique.
Le débat est vif : les voitures électriques seraient-elles finalement plus polluantes que les thermiques ?
Une idée souvent alimentée par la prise en compte du coût écologique de la fabrication des batteries. Pourtant, le cabinet Carbone 4, expert en stratégies bas carbone, apporte un éclairage scientifique à cette controverse. Son étude compare les émissions des véhicules électriques, hybrides et thermiques, prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des voitures, de la production à la fin de vie, incluant le recyclage des batteries.
Le choix du mix énergétique pour la recharge joue également un rôle clé. Dans des pays comme la France, où le mix est moins carboné grâce au nucléaire, le bilan carbone des voitures électriques est encore plus favorable.
Il est à noter que dans une vingtaine de pays, principalement en Afrique, au Moyen-Orient et en Inde ainsi que dans certains petits pays insulaires comme Cuba et Haïti, les voitures électriques présentent un bilan moins favorable en raison d’un mix électrique fortement carboné.
Néanmoins, la tendance mondiale à la décarbonation des mix électriques laisse présager une amélioration continue de l’empreinte écologique des voitures électriques.
Un point important à souligner est la montée en puissance des SUV électriques. Ces véhicules, malgré leur motorisation électrique, présentent un bilan carbone moins favorable en raison de leur poids et taille. Par exemple, une Audi e-tron (SUV électrique) a une empreinte carbone deux fois supérieure à une Volkswagen Up (modèle thermique de petit gabarit) sur une durée de vie de 150.000 km.
Quant aux voitures hybrides, souvent perçues comme un compromis idéal, elles ne sont pas exemptes de critiques. Leur mode électrique est sous-utilisé, leur moteur thermique souvent moins performant, et leur double motorisation augmente la masse et la consommation du véhicule. En résultat, elles émettent seulement 21% de CO2 en moins par rapport aux thermiques, loin des objectifs de réduction de la France.
Ces données mettent en lumière l’avantage écologique indéniable des voitures électriques sur leurs homologues thermiques, malgré certaines nuances importantes à considérer. L’évolution des technologies et la transition énergétique mondiale ne feront qu’accentuer cette tendance.
Réagissez à l'article