Dans ce pays, 96% des voitures vendues sont électriques
La Norvège vient de marquer un tournant historique dans l’industrie automobile. En août 2024, le pays scandinave a atteint un […]
Sommaire
Alors que la technologie des batteries solides fait l’objet de toutes les attentions, le géant de l’automobile Toyota place une partie importante de ses pions vers l’avenir de l’hydrogène.
L’annonce de Toyota qui a récemment circulé évoquant ses batteries solides avait de quoi susciter de l’enthousiasme. Mais tenons-nous bien : malgré leurs promesses de recharge rapide et de légèreté, ces batteries ne représenteront qu’une infime partie du marché automobile d’ici 2030, selon les propres projections de l’entreprise.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : si Toyota envisage de commercialiser un nombre de véhicules électriques muni de cette technologie à hauteur de plusieurs dizaines de milliers pour l’année 2030, nous sommes loin des volumes de production générale de l’entreprise. Ce nombre reste en effet bien modeste au regard des 10,48 millions de véhicules vendus par Toyota en 2022.
Toyota regarde au-delà des batteries solides et pose un regard plus insistant sur la technologie de l’hydrogène. Pensez-y : le constructeur japonais projette de vendre plus de 100 000 véhicules à hydrogène chaque année à l’aube de 2030.
Voici le contexte : Cette orientation stratégique souligne l’importance que le constructeur accorde à la pile à combustible comme une alternative viable sur le marché des véhicules à faibles émissions.
L’engagement de Toyota dans la technologie des batteries solides n’est pas un feu de paille. Récemment, un partenariat est né avec l’entreprise pétrolière japonaise Idemitsu Kosan. L’objectif : propulser cette technologie vers de réelles applications de production en développant des électrolytes solides à base de sulfure.
Qu’est-ce que cela signifie réellement ? Grâce à cette alliance, Toyota s’appuie sur une expertise conjointe en R&D et se positionne comme un acteur clé dans l’avancée vers des batteries solides viables pour le marché général.
Les batteries solides de Toyota rendent progressives promesses de performances remarquables. Ainsi, à partir de leur introduction anticipée entre 2027 et 2028, elles pourraient offrir une autonomie WLTP supérieure à 1000 km et des temps de recharge allant de 10 à 80 % en à peine 10 minutes.
Qu’est-ce que cela implique ? Cette innovation pourrait raviver le statut emblématique de modèles tels que la Prius, en combinant l’efficacité des hybrides à la puissance des nouvelles batteries solides.
Ne sous-estimez pas le potentiel de R&D de Toyota dans ce segment. En partenariat depuis des décennies avec Panasonic, la marque domine le secteur en matière de brevets relatifs aux batteries solides. De même, l’association avec Idemitsu offre à Toyota l’accès à une base de connaissances de premier plan, cruciale pour l’avenir de ces technologies.
Toyota n’est pas le seul constructeur à naviguer dans ces eaux. D’autres grands noms comme Nissan et Honda ont aussi fait part de leurs plans de développement pour leur propre gamme de cellules tout solide, avec des projets de production en série envisagés dès l’année prochaine.
Leurs attentes : Nissan, par exemple, anticipe une intégration de cette technologie pour ses véhicules électriques d’ici 2028, avec un œil attentif porté sur le secteur des pickups et SUVs électriques de grand format. Toyota affiche donc une double stratégie ambitieuse, s’appuyant à la fois sur des avancées en hydrogène et sur l’exploration de la technologie des batteries solides. Leur réalisme quant aux capacités de production de ces dernières à court terme contraste avec leur optimisme avéré pour le potentiel à plus long terme de l’hydrogène.
Réagissez à l'article