Porsche : retour en force des moteurs thermiques face au ralentissement électrique
Amis passionnés d’automobile, préparez-vous à un revirement spectaculaire dans le monde des voitures de luxe. Porsche, le constructeur emblématique allemand, […]
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La transition vers l’électrique qui s’accélère. Pourtant, tous les constructeurs ne surfent pas sur cette vague avec le même succès. Mercedes, fleuron de l’industrie allemande, traverse actuellement une période difficile sur ce segment pourtant porteur.
Les chiffres sont sans appel : Mercedes a enregistré une baisse de 31% de ses ventes de voitures électriques au troisième trimestre 2024. Cette dégringolade se traduit par seulement 42 544 unités écoulées, soit 19 077 de moins qu’à la même période l’année précédente. Une situation d’autant plus préoccupante que la marque à l’étoile propose une gamme électrique étendue, allant de la compacte EQA au luxueux SUV EQS, en passant par le mythique Classe G désormais disponible en version zéro émission.
Ce recul ne se limite malheureusement pas au seul troisième trimestre. Sur les neuf premiers mois de 2024, les ventes de véhicules électriques Mercedes ont chuté de 22,1%, avec seulement 135 908 modèles livrés contre 174 471 l’année précédente. Un bilan qui contraste fortement avec celui de son rival BMW, qui a réussi à écouler 294 054 voitures électriques sur la même période, enregistrant une progression de 19,1%.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces résultats décevants :
La marque évoque notamment un “environnement de marché difficile” et une “concurrence féroce, en particulier en Chine”. Il est vrai que le marché chinois, crucial pour les constructeurs premium, est devenu un champ de bataille où les marques locales comme NIO ou XPeng gagnent rapidement du terrain.
Cette chute des ventes électriques n’est pas sans conséquence sur les finances du groupe. Le chiffre d’affaires global de Mercedes a reculé de 6,7% au troisième trimestre, tandis que le bénéfice par action s’est effondré de 47,5%. Des chiffres qui ont de quoi inquiéter les investisseurs et mettre la pression sur la direction du groupe.
Face à cette situation, Harald Wilhelm, directeur financier de Mercedes, ne cache pas sa déception : “Les résultats du troisième trimestre ne sont pas à la hauteur de nos ambitions”. Il annonce cependant une réaction : “Nous allons intensifier nos efforts pour réduire les coûts de production”. Cette stratégie vise à restaurer la compétitivité des modèles électriques Mercedes, notamment face à des concurrents comme Tesla qui ont réussi à optimiser leurs coûts de fabrication.
Malgré ces difficultés, Mercedes ne compte pas abandonner sa stratégie d’électrification. La marque continue d’investir massivement dans le développement de nouvelles plateformes électriques et dans l’optimisation de ses batteries. L’objectif affiché est de proposer des véhicules électriques offrant des performances de pointe et une autonomie accrue, tout en maîtrisant les coûts.
Le constructeur mise notamment sur sa future plateforme MMA (Mercedes Modular Architecture) qui devrait équiper ses prochains modèles électriques compacts et de moyenne gamme. Cette plateforme promet des avancées significatives en termes d’efficience énergétique et de coûts de production.
La situation de Mercedes illustre les défis auxquels font face les constructeurs automobiles traditionnels dans leur transition vers l’électrique. Alors que certains réussissent leur mue, d’autres peinent à trouver leur public. Cette période de turbulences pourrait bien rebattre les cartes du secteur automobile premium dans les années à venir.
Pour Mercedes, l’enjeu est désormais de redresser la barre rapidement. Avec des ventes 2024 qui s’annoncent d’ores et déjà inférieures à celles de 2023, la marque n’a pas d’autre choix que de revoir sa stratégie pour reconquérir le cœur – et le portefeuille – des amateurs de voitures électriques haut de gamme. L’avenir nous dira si l’étoile de Stuttgart saura retrouver son éclat dans cette nouvelle ère de l’automobile.
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