Oubliez tout ce que vous savez sur les SUV électriques : le Zeekr 7X arrive
Le monde de l’automobile électrique ne cesse de nous surprendre, et le Zeekr 7X en est la parfaite illustration. Ce […]
Dans un contexte de mondialisation effrénée, les constructeurs automobiles chinois redessinent les contours du marché automobile mondial en délocalisant à leur tour, suite à la hausse du coût de la main d’œuvre dans le pays. Ce phénomène, loin d’être anodin, marque un tournant décisif dans l’industrie automobile, particulièrement pour les véhicules électriques.
Sommaire
Le miracle économique chinois connaît une nouvelle phase. Face à l’augmentation des salaires et à la raréfaction de la main-d’œuvre, attribuable en partie à la crise dans le secteur du bâtiment, la Chine voit son statut de “première usine du monde” vaciller. Le salaire moyen à Shanghai, atteignant 1 355 euros en 2023, illustre cette mutation économique. Si ce montant reste inférieur à ceux pratiqués en Europe, l’ajout des frais de douane, du transport maritime, et des délais de fret, rendent la production en Chine moins compétitive qu’auparavant.
Les constructeurs automobiles chinois, dans leur quête pour rester compétitifs, posent leurs valises en Asie du Sud-Est. Thaïlande, Indonésie, Vietnam deviennent les nouveaux eldorados de la production, permettant à la Chine non seulement de réduire ses coûts mais aussi d’étendre son influence géopolitique dans la région.
Cette stratégie d’expansion outre-mer n’est pas uniquement économique. Elle s’inscrit dans une volonté plus large de la Chine de consolider sa position de superpuissance, en déployant son influence dans la région Asie-Pacifique. L’installation d’usines à l’étranger s’avère être un levier de puissance, offrant des emplois dans des pays affectés par le chômage tout en s’insérant dans les marchés locaux à des coûts avantageux.
Cependant, cette délocalisation soulève des questions quant à la qualité des produits. Le spectre d’une baisse de qualité, similaire à celle observée dans d’autres secteurs de l’industrie chinoise, inquiète. Les constructeurs tels que BYD, qui envisagent d’ouvrir des usines en Thaïlande et en Indonésie en 2025, doivent naviguer entre l’acceptation sur de nouveaux marchés et le maintien de standards de qualité élevés pour éviter un échec industriel majeur.
L’intensification de la compétition sur le prix des véhicules électriques en Chine contraint les constructeurs à innover dans la réduction des coûts. Cette stratégie diffère radicalement de celle des constructeurs européens et américains, qui privilégient des marges opérationnelles confortables et une haute qualité de produit. Cette divergence soulève un débat sur la viabilité à long terme des modèles d’affaires fondés sur le discount, interrogeant sur la capacité de l’Europe et des États-Unis à contenir cette menace.
La stratégie de délocalisation adoptée par les constructeurs automobiles chinois est révélatrice des dynamiques complexes de l’économie globale. Elle met en lumière les défis de la compétitivité, les enjeux de qualité, et les implications géopolitiques de l’industrie automobile. Alors que la Chine continue d’étendre son influence, le monde observe attentivement, se demandant quelle sera la prochaine étape de cette puissance montante dans le domaine des véhicules électriques.
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