Ce que cette analyse révèle sur 1 300 voitures électriques fait réfléchir
Une nouvelle étude suédoise portant sur plus de 1 300 voitures électriques d’occasion vient chambouler les idées reçues sur la […]
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Dans un contexte où l’autonomie reste la préoccupation majeure des acheteurs potentiels de voitures électriques, une nouvelle berline vient de réaliser un exploit qui pourrait bien changer votre perception. Loin des annonces marketing habituelles, c’est dans des conditions extrêmes qu’un constructeur chinois vient de démontrer qu’une consommation minimale est possible, même sur les routes les plus hostiles du globe.
La Roewe D6, berline électrique développée par SAIC Motor, a récemment inscrit son nom dans le livre Guinness des records pour sa consommation exceptionnellement basse. Ce n’est pas sur un circuit fermé ou dans des conditions de laboratoire que ce record a été établi, mais sur un trajet de 1959,9 kilomètres entre Lhasa (Tibet) et Xining (province du Qinghai).
Ce parcours s’est déroulé sur l’autoroute la plus élevée du monde, à une altitude moyenne de 4000 mètres, franchissant notamment le col de Tanggula culminant à 5321 mètres. Ajoutez à cela des conditions météorologiques particulièrement défavorables – blizzard et températures descendant jusqu’à -12°C – et vous obtenez un véritable test de résistance pour n’importe quel véhicule électrique.
Malgré ces conditions qui auraient dû faire grimper la consommation en flèche, la berline a maintenu une moyenne de 9,125 kWh/100 km. Pour mettre ce chiffre en perspective, la plupart des voitures électriques actuelles consomment entre 15 et 20 kWh/100 km en conditions normales.
La Roewe D6 n’est pas une berline aux dimensions modestes qui expliquerait cette frugalité énergétique. Avec ses 4,79 mètres de long, elle se positionne dans le segment des grandes berlines familiales, ce qui rend sa performance encore plus remarquable.
Cette performance s’explique par un travail approfondi sur l’aérodynamisme de la carrosserie, l’optimisation du groupe motopropulseur et un système de gestion thermique de la batterie particulièrement efficace, même dans des conditions de froid intense.

Si les constructeurs chinois ont longtemps été critiqués pour l’efficience énergétique de leurs modèles électriques, cette époque semble révolue. La Roewe D6 n’est pas un cas isolé. D’autres constructeurs comme Xpeng avec sa P7+ annoncent des autonomies de 615 km (cycle CLTC) avec une batterie de seulement 60,7 kWh.
Ces avancées démontrent que les fabricants chinois ont rattrapé leur retard technologique et se positionnent désormais à l’avant-garde de l’efficience énergétique. L’approche chinoise combine plusieurs innovations:
| Innovation | Impact sur la consommation |
|---|---|
| Chimie de batterie optimisée | Amélioration de 15-20% de la densité énergétique |
| Moteurs à flux axial | Réduction de 10% des pertes énergétiques |
| Gestion thermique avancée | Maintenance des performances même à -12°C |
Bien que la Roewe D6 soit initialement destinée au marché chinois, son architecture pourrait rapidement se retrouver en Europe. SAIC Motor, propriétaire de la marque MG, pourrait en effet utiliser cette base technique pour le renouvellement de la MG5, l’un des véhicules électriques les plus abordables du marché européen.
Si tel était le cas, vous pourriez bientôt profiter d’une berline offrant plus de 400 km d’autonomie réelle avec une batterie de taille modeste, réduisant à la fois le coût d’achat et l’impact environnemental de la production de batteries.
Ce record illustre un changement de paradigme dans l’industrie électrique. Après la course à l’autonomie maximale (souvent obtenue en augmentant simplement la taille des batteries), nous assistons maintenant à une compétition sur l’efficience énergétique.
Cette approche est bien plus vertueuse d’un point de vue environnemental: moins de matériaux pour les batteries, moins d’énergie nécessaire pour recharger, et une empreinte carbone globale réduite sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule.
Pour vous, conducteurs, cela se traduit par des économies substantielles à l’achat et à l’usage, avec des temps de recharge réduits et une dépendance moindre aux infrastructures de recharge lors des longs trajets. La vraie révolution électrique n’est peut-être pas dans les batteries géantes, mais dans l’optimisation de chaque kilowattheure embarqué.
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