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L’industrie automobile mondiale est en pleine mutation, avec la Chine qui s’impose comme un acteur majeur dans le domaine des véhicules électriques. Cette montée en puissance du géant asiatique a poussé Ford, l’un des piliers de l’industrie automobile américaine, à revoir sa stratégie. Plongeons dans les coulisses de cette révolution électrique et découvrons comment Ford compte relever ce défi.
Au cours des 18 derniers mois, les dirigeants de Ford ont effectué plusieurs visites en Chine qui ont radicalement changé leur perception du marché des voitures électriques. Jim Farley, le PDG de Ford, a été particulièrement marqué par ces voyages. Lors d’un appel matinal avec John Thornton, membre du conseil d’administration, Farley a exprimé son inquiétude en des termes sans équivoque : “John, c’est une menace existentielle.”
Ce qui a tant impressionné Farley et son équipe, c’est la vitesse à laquelle les constructeurs chinois progressent. Ils utilisent l’intelligence artificielle et d’autres technologies dans leurs véhicules d’une manière inédite aux États-Unis. De plus, ces constructeurs s’appuient sur une base de fournisseurs à faible coût pour proposer des prix compétitifs, tout en offrant des fonctionnalités numériques sophistiquées.
Début 2023, lors d’un voyage en Chine, Farley a eu l’occasion de tester un SUV électrique de Changan Automobile, un partenaire de longue date de Ford. L’expérience a été révélatrice. Farley, connu pour sa passion des voitures et son expérience en course automobile, a été stupéfait par les progrès réalisés par Changan.
Le véhicule offrait une conduite douce et silencieuse, un habitacle haut de gamme et une technologie facile à utiliser. John Lawler, le directeur financier de Ford qui l’accompagnait, a résumé leur sentiment : “Jim, ce n’est plus du tout comme avant. Ces gars-là sont en avance sur nous.”
Cette prise de conscience a poussé Ford à repenser sa stratégie en matière de véhicules électriques.
Malgré ses efforts pionniers avec le premier pick-up tout électrique et des expériences audacieuses comme la Mustang Mach-E, Ford fait face à des défis majeurs. La rentabilité de ses véhicules électriques reste un problème. La division électrique de Ford devrait absorber environ la moitié de son bénéfice d’exploitation prévisionnel cette année.
Le plus grand défi réside dans le coût des batteries, composant le plus important et le plus onéreux des voitures électriques. La Chine domine presque entièrement cette chaîne d’approvisionnement, bénéficiant d’une avance considérable.
Face à cette situation, Ford a décidé de revoir sa stratégie. L’entreprise a annoncé le report de plusieurs nouveaux modèles électriques et la transformation d’un grand SUV à trois rangées en version hybride. Cette décision ne signifie pas un abandon des véhicules électriques, mais plutôt une période de réajustement pour développer des options réellement compétitives.
Ford espère ainsi :
L’objectif est de livrer des véhicules électriques plus avancés et rentables dans la seconde moitié de cette décennie.
Cette situation rappelle à Ford les défis auxquels l’industrie automobile américaine a déjà été confrontée par le passé avec l’arrivée de constructeurs étrangers comme Toyota et Hyundai. Jim Farley est conscient que l’histoire pourrait se répéter avec les constructeurs chinois.
L’enjeu pour Ford est de taille : il s’agit de rattraper son retard technologique tout en réduisant drastiquement ses coûts. Lors d’une session de travail, Farley et Doug Field, un vétéran d’Apple et Tesla qui dirige les efforts en matière de véhicules électriques et de technologie chez Ford, ont cherché à réduire de 800 dollars le coût d’un prototype électrique sans compromettre la qualité du véhicule.
C’est précisément ce que les constructeurs chinois ont déjà réussi à faire. Ford espère y parvenir à son tour, mais c’est désormais une course contre la montre.
La menace chinoise ne se limite pas à l’Europe et aux marchés d’outre-mer. Farley considère qu’elle représente également un risque à long terme pour le marché nord-américain, principal moteur de profits de Ford, indépendamment des mesures protectionnistes.
En effet, les constructeurs chinois commencent à s’implanter au Mexique, ce qui pourrait leur permettre de contourner les tarifs douaniers à l’avenir. Ford dispose donc d’un délai limité pour se préparer à cette concurrence potentielle.
La stratégie de Ford pour les années à venir sera cruciale. L’entreprise devra non seulement rattraper son retard technologique, mais aussi repenser entièrement sa chaîne de production pour réduire ses coûts. C’est un défi de taille, mais aussi une opportunité pour Ford de se réinventer et de rester compétitif dans un marché automobile en pleine mutation.
Le pari est audacieux et risqué, sans garantie de succès. Mais face à la montée en puissance des constructeurs chinois, Ford n’a pas d’autre choix que de relever ce défi. L’avenir de l’entreprise, et peut-être même de l’industrie automobile américaine, en dépend.
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