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Voitures électriques : 5 changements majeurs qui vont faire mal en 2025

Albert Lecoq

L’industrie automobile est en pleine mutation, et les véhicules électriques sont au cœur de cette révolution. En tant que spécialiste du secteur, je vais vous dévoiler les principaux changements qui attendent les conducteurs français en 2025. Ces évolutions auront un impact significatif sur vos choix d’achat et votre budget automobile. Préparez-vous à un véritable chamboulement du marché !

La réduction du bonus écologique

Le gouvernement prévoit de réduire le budget alloué aux aides à l’achat de véhicules propres. Cette décision aura des répercussions importantes sur le bonus écologique, l’un des principaux leviers pour encourager l’adoption des voitures électriques.

Pour les ménages les plus aisés, le bonus pourrait passer de 4000 € à 3000 €. Les foyers les plus modestes, qui bénéficiaient jusqu’à présent d’une aide de 7000 €, pourraient voir celle-ci diminuer à 6000 € ou même 5000 €. Cette baisse du bonus risque de freiner l’essor des véhicules électriques, notamment pour les modèles d’entrée et de milieu de gamme.

Le populaire leasing social, qui a connu un franc succès en 2024, est également menacé. Bien que le nouveau gouvernement soit attaché à ce dispositif, il pourrait être soumis à des règles plus strictes, limitant ainsi son accès à un nombre restreint de bénéficiaires.

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Un malus CO2 plus sévère

Le malus CO2 va connaître un nouveau tour de vis en 2025. Le seuil de déclenchement devrait être abaissé à 113 g/km, contre 118 g/km actuellement. Cette mesure va toucher de nombreux véhicules jusqu’alors épargnés, y compris certains modèles hybrides.

Le gouvernement prévoit une hausse “limitée pour les véhicules faiblement et moyennement émetteurs en CO2 et plus importante sur les véhicules très émetteurs”. Concrètement, cela signifie que le malus atteindra plus rapidement son plafond, qui sera lui-même relevé de 60 000 € à 70 000 €.

Cette évolution du malus CO2 va rendre les véhicules thermiques encore moins attractifs financièrement, poussant ainsi les consommateurs vers des alternatives plus propres comme les voitures électriques.

Le malus au poids

Jusqu’à présent, les véhicules hybrides rechargeables étaient exemptés du malus au poids. Ce ne sera plus le cas en 2025. Certes, un abattement de 200 kg sur leur masse en ordre de marche sera appliqué, mais dans la limite de 15 % de cette même masse.

Cette nouvelle règle va particulièrement impacter les SUV hybrides rechargeables, souvent très lourds. Prenons l’exemple du Peugeot 3008 hybride rechargeable :

  • Masse en ordre de marche : 1980 kg
  • Abattement : 200 kg
  • Masse retenue pour le calcul : 1780 kg
  • Dépassement : 181 kg
  • Malus au poids : 1810 €
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Ce malus au poids va réduire l’attrait des hybrides rechargeables, poussant les consommateurs à se tourner vers des alternatives plus légères ou totalement électriques.

La fin progressive des avantages fiscaux

Si vous avez acheté une voiture électrique en 2023, vous allez perdre un avantage fiscal non négligeable en 2025. En effet, l’exonération de la Taxe Sur les Conventions d’Assurance (TSCA) prendra fin pour ces véhicules.

Cette mesure s’inscrit dans un mouvement plus large de réduction progressive des avantages fiscaux accordés aux véhicules électriques. À mesure que le marché se développe, le gouvernement cherche à réduire les incitations financières, estimant que l’électrique devient compétitif par lui-même.

Cette évolution va augmenter le coût total de possession des voitures électriques, rendant leur attractivité financière moins évidente par rapport aux modèles thermiques.

La hausse des primes d’assurance

En 2025, les automobilistes devront faire face à une augmentation générale des primes d’assurance. Les experts prévoient une hausse moyenne comprise entre 4 et 6 %.

Cette augmentation s’explique principalement par la hausse constante du coût des réparations. Les véhicules modernes, qu’ils soient électriques ou thermiques, sont de plus en plus complexes et bourrés de technologies, ce qui rend les interventions plus coûteuses.

Pour les propriétaires de voitures électriques, cette hausse s’ajoutera à la fin de l’exonération de la TSCA mentionnée précédemment, creusant encore l’écart avec le coût d’assurance des véhicules thermiques.

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Face à ces changements majeurs, le marché automobile français va connaître une véritable mutation en 2025. La réduction des aides à l’achat et l’augmentation des malus vont rendre les véhicules thermiques moins attractifs, tandis que les voitures électriques perdront une partie de leurs avantages fiscaux.

Cette situation va pousser les constructeurs à redoubler d’efforts pour proposer des véhicules électriques toujours plus performants et abordables. Les consommateurs, quant à eux, devront être plus vigilants que jamais dans leurs choix, en prenant en compte non seulement le prix d’achat, mais aussi le coût total de possession sur plusieurs années.

L’année 2025 marquera sans doute un tournant décisif dans la transition vers l’électromobilité en France. Les changements annoncés vont certes créer des défis, mais ils ouvrent également la voie à de nouvelles opportunités pour une mobilité plus durable et respectueuse de l’environnement.

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