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Chaos en Norvège : Les bus électriques victimes du grand froid

Albert Lecoq

En ces temps de transition énergétique, l’incident des bus électriiques à Oslo en Norvège a fait grand bruit. La capitale norvégienne, souvent citée comme modèle de ville verte, a récemment connu des difficultés avec sa flotte de bus électriques. Alors, catastrophe écologique ou simple péripétie dans le chemin vers un avenir plus durable ? Plongeons dans les faits pour démêler le vrai du faux.

Les faits : une situation moins critique qu’annoncée

L’hiver rigoureux a mis à l’épreuve la flotte de bus électriques d’Oslo en Norvège, avec des températures chutant entre -7 et -14 degrés Celsius. Des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux et relayées par certains tabloïds laissaient entendre que l’ensemble de la flotte était immobilisée. Une affirmation choc, mais est-elle exacte ?

La réalité, selon Ruter, l’opérateur des bus, est nettement moins dramatique. Certes, des annulations de trajets ont eu lieu, touchant entre 50 et 100 départs quotidiens sur plus de 4 000. Un nombre non négligeable, mais loin de l’image d’une ville paralysée. L’entreprise a reconnu des défis liés à l’autonomie réduite des bus dans le froid, mais des solutions, comme l’ajustement des périodes de recharge et la réparation de l’infrastructure de charge, ont été rapidement mises en place.

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Impact du froid sur les véhicules électriques

Le froid a un impact indéniable sur les performances des véhicules électriques. Ce n’est pas un phénomène isolé aux bus d’Oslo, mais une réalité technique affectant toute batterie électrique :

  • Diminution de l’autonomie : une voiture électrique stationnée par -12°C peut perdre jusqu’à 30-40% de son autonomie.
  • Consommation énergétique supplémentaire pour le chauffage de l’habitacle, qui ne bénéficie pas de la chaleur du moteur comme dans les véhicules à combustion.

Cette sensibilité au froid n’est pas propre aux voitures électriques ; même les smartphones et ordinateurs portables en sont affectés.

La viabilité des bus électriques en milieu froid

Face aux défis climatiques, est-il réaliste d’opérer une flotte de bus électriques dans des pays comme la Norvège ? La réponse est nuancée, mélangeant organisation, adaptation et compromis :

  • Planification et gestion : garder les bus branchés avant le départ et pendant la nuit pour maximiser l’autonomie.
  • Ajustement des itinéraires et communication avec les passagers pour gérer les pertes d’autonomie.
  • Usage de chauffages auxiliaires, bien que cela puisse aller à l’encontre des objectifs zéro émission.

Anna Stefanopoulou, experte en batteries, souligne la complexité du passage à une mobilité totalement décarbonée, tout en insistant sur la nécessité de reconnaître les avancées tout en comprenant les limites actuelles.

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L’expérience d’Oslo avec ses bus électriques dans le froid n’est pas un échec, mais une étape d’apprentissage importante dans la transition vers une mobilité durable. L’incident souligne la nécessité d’une planification rigoureuse et d’une adaptation continue aux défis technologiques et environnementaux. Avec les avancées technologiques et une meilleure compréhension des enjeux, les villes comme Oslo continuent de tracer la voie vers un avenir plus vert et plus durable.

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