La voiture électrique n’est plus l’avenir, mais notre réalité : voici pourquoi
Vous pensez peut-être que la voiture électrique est encore un concept futuriste, réservé aux early adopters et aux passionnés de […]
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General Motors (GM) décide d’abandonner Apple CarPlay et Android Auto pour se recentrer sur son propre logiciel, intégré de série dans ses véhicules électriques futuristes, suivant ainsi l’exemple de Tesla et Rivian notamment. Cette décision audacieuse a suscité une cascade de réactions diverses chez les consommateurs, oscillant entre la frustrante perplexité et une curiosité intrigante. Voici pourquoi.
La stratégie de GM, révélée l’année dernière, consiste à faire confiance à un écosystème fermé, contrôlé entièrement par le constructeur. Adieu donc à la projection de votre smartphone sur l’écran de la voiture à travers CarPlay ou Android Auto. Si l’annonce a d’abord suscité des torrents de tweets disgracieux et des déclarations de consommateurs prêts à annuler leurs réservations, l’adaptation pourrait finalement ne pas être aussi douloureuse qu’anticipée.
Les automobilistes sont habitués à une version simplifiée de leur OS mobile, utilisant des applications comme Google Maps ou Spotify. La méfiance envers le changement s’explique par l’ampleur de l’investissement que représente une voiture, et par les habitudes de plus en plus durable dans le temps avec un véhicule. Les compagnies traditionnelles de l’automobile, en général, ne brillent pas par la qualité de leurs interfaces utilisateurs — du moins, elles n’étaient pas perçues à la hauteur avant ce grand bouleversement.
A bord du tout récent Cadillac Lyriq, il est possible de naviguer facilement entre les applications de navigation et de musique intégrées de GM. Au grand étonnement de nombreux journalistes présent le jour de la présentation lors d’une première prise en main, l’absence de CarPlay ne fut aucunement dérangeante pour la majorité. Le système de GM n’était pas seulement à la hauteur, mais il a même surpassé CarPlay à plusieurs égards. Voici quelques points forts :
En comparaison, CarPlay semblait restreint, confiné dans un espace d’affichage moins adaptatif avec des fonctionnalités réduites. Les utilisateurs de Spotify et de Google Maps trouveront un terrain fertile pour une transition en douceur vers le système exclusif de GM.
GM a introduit un modèle de connectivité payante, ce qui peut sembler inquiétant lorsqu’on considère la suppression de CarPlay. La Chevrolet Blazer EV et la Chevrolet Equinox EV offrent respectivement huit ans de connectivité pour Google Maps et Google Assistant, ainsi que trois ans d’accès aux applications. Cela pourrait signifier des coûts supplémentaires après cette période.
La variété des plans de services connectés OnStar de GM pourrait également créer de la confusion quant à la gestion à long terme de ces outils. Cependant, à une époque où les comportements et les attentes des consomateurs évoluent rapidement, adopter une interface utilisateur satisfaisante pourrait convaincre les utilisateurs de valoriser ces nouvelles fonctionnalités, malgré un coût supplémentaire.
GM prend un pari audacieux mais calculé. En s’appuyant sur sa propre technologie, le constructeur espère non seulement offrir une expérience améliorée à ses clients, mais également instaurer un environnement plus intégré et contrôlable. Mon expérience au volant du Lyriq laisse penser que GM pourrait, en effet, faire taire ses détracteurs. Reste à voir comment cela se traduira dans la pratique à long terme.
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