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La Leapmotor B10 : Le crossover électrique qui pourrait révolutionner le marché européen

François Zhang-Ming
Vous pensiez que le marché des voitures électriques était saturé ? Détrompez-vous ! Un nouveau joueur fait son entrée en Europe, et il pourrait bien rebattre les cartes. Stellantis, le géant automobile né de la fusion entre PSA et FCA, s’associe au constructeur chinois Leapmotor pour lancer un crossover électrique qui promet d’être aussi abordable que performant : la B10.

Une stratégie audacieuse de Stellantis

Stellantis n’a jamais caché son inquiétude face aux tarifs anti-chinois qui pourraient affecter le marché des véhicules électriques en Europe. Pourtant, le groupe n’a pas hésité à s’allier avec Leapmotor, un constructeur chinois en pleine ascension. Cette collaboration stratégique permet à Stellantis de contourner habilement les potentielles barrières tarifaires tout en bénéficiant de l’expertise de Leapmotor dans le domaine des véhicules électriques. La B10, dévoilée au Salon de l’Automobile de Paris, est le premier fruit de cette alliance. Ce crossover compact a été conçu dès le départ pour répondre aux attentes des marchés internationaux, comme l’explique Zhu Jiangming, le fondateur de Leapmotor : “La B10 incarne notre vision d’un avenir électrique, offrant non seulement des performances supérieures et une connectivité intelligente, mais rendant également cet avenir accessible aux consommateurs du monde entier.”

Un rapport qualité-prix qui défie toute concurrence

L’un des aspects les plus remarquables de la Leapmotor B10 est son positionnement tarifaire. En Chine, son prix de base est annoncé à 100 000 yuans, soit environ 12 800 euros. Bien que les prix européens n’aient pas encore été dévoilés, on peut s’attendre à ce qu’ils soient nettement plus compétitifs que ceux de la concurrence.
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Pour mettre les choses en perspective, prenons l’exemple de la Leapmotor C10, un modèle plus grand que la B10. Initialement annoncée à 17 500 dollars en Chine, elle est commercialisée en Europe à partir de 36 400 euros. Même avec cette augmentation significative, elle reste très compétitive sur le marché européen. La B10 devrait donc se positionner comme une alternative sérieuse aux modèles électriques existants, offrant un excellent rapport qualité-prix. Cette stratégie pourrait bien séduire les consommateurs européens, de plus en plus sensibles aux coûts dans leur transition vers l’électrique.

Un design discret mais efficace

Esthétiquement, la Leapmotor B10 ne révolutionne pas le genre, mais elle propose un design plaisant et bien proportionné. Ses lignes sobres et élégantes rappellent vaguement certains modèles Porsche, sans pour autant tomber dans la copie. Ce qui frappe au premier coup d’œil, ce sont ses grandes portières et ses roues relativement petites. Ce choix de design n’est pas anodin : il vise à maximiser l’espace intérieur, un atout non négligeable pour les familles à la recherche d’un véhicule compact mais spacieux. En termes de dimensions, la B10 se positionne dans le segment des crossovers compacts, un créneau très populaire en Europe. Pour vous donner une idée, pensez à une taille légèrement inférieure à celle d’un Volkswagen Tiguan.
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Une technologie de pointe à prix abordable

Leapmotor promet d’équiper la B10 de technologies avancées, notamment en matière de connectivité et de systèmes d’aide à la conduite (ADAS). C’est un argument de poids pour séduire une clientèle européenne de plus en plus exigeante en matière d’équipements technologiques. La B10 repose sur la plateforme LEAP 3.5 de Leapmotor, spécialement conçue pour les véhicules électriques. Bien que les spécifications techniques détaillées n’aient pas encore été dévoilées, on peut s’attendre à des performances à la hauteur des standards européens.
  • Une autonomie compétitive, probablement supérieure à 400 km en cycle WLTP
  • Des capacités de recharge rapide, avec possibilité de récupérer 80% de la batterie en moins de 30 minutes
  • Un système d’infodivertissement intuitif et connecté
  • Des aides à la conduite de dernière génération, incluant potentiellement la conduite semi-autonome de niveau 2
Il est intéressant de noter que Leapmotor envisage également de proposer une version EREV (Extended Range Electric Vehicle) de la B10, équipée d’un petit moteur à essence servant de générateur pour recharger la batterie en cours de route. Cette option pourrait rassurer les conducteurs sujets à “l’anxiété d’autonomie”, un frein encore important à l’adoption massive des véhicules électriques.

Une production européenne, un atout majeur

L’un des aspects les plus stratégiques de cette collaboration entre Stellantis et Leapmotor est la décision de produire la B10 en Europe. Cette approche présente plusieurs avantages : 1. Contournement des tarifs douaniers : En produisant localement, Leapmotor évite les lourdes taxes qui pourraient s’appliquer aux véhicules importés de Chine.
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2. Image de marque : Une production européenne renforce la crédibilité de Leapmotor auprès des consommateurs du continent. 3. Création d’emplois : Cette décision est susceptible d’être bien accueillie par les gouvernements et les populations locales. 4. Optimisation logistique : La production locale réduit les coûts et les délais de livraison. La B10 devrait être assemblée dans l’usine Stellantis de Tychy, en Pologne, aux côtés de la citadine électrique T03 de Leapmotor. Ce site, qui produisait auparavant la Fiat 500 à essence, symbolise parfaitement la transition vers la mobilité électrique.

Un pari gagnant pour Stellantis ?

Cette alliance avec Leapmotor pourrait s’avérer être un coup de maître pour Stellantis. Le groupe franco-italo-américain a récemment rencontré des difficultés avec certains de ses modèles électriques, comme la nouvelle Fiat 500e, jugée trop chère et parfois critiquée pour ses défauts. En intégrant le savoir-faire de Leapmotor, Stellantis pourrait rapidement améliorer sa gamme de véhicules électriques et proposer des modèles plus compétitifs. Les premiers retours sur les modèles Leapmotor commercialisés en Europe sont d’ailleurs plutôt encourageants. À plus long terme, on peut même imaginer une intégration plus poussée des technologies Leapmotor dans les marques du groupe Stellantis. Qui sait, peut-être verrons-nous un jour une Dodge basée sur la plateforme de la B10 dans les concessions américaines ? En attendant, la Leapmotor B10 s’annonce comme un sérieux concurrent sur le marché européen des crossovers électriques compacts. Avec son prix attractif, ses technologies avancées et sa production locale, elle a toutes les cartes en main pour séduire les consommateurs et bousculer les constructeurs établis. Reste à voir si Leapmotor et Stellantis sauront tenir leurs promesses et livrer un produit à la hauteur des attentes. Une chose est sûre : le marché des voitures électriques en Europe n’a pas fini de nous surprendre. Réagissez à l'article
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