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La Turquie prend une décision radicale contre la voiture électrique

Albert Lecoq

Aujourd’hui, nous explorons une décision significative de la Turquie, un pays stratégique à la croisée de l’Europe et de l’Asie, concernant les importations de véhicules électriques, notamment chinois.

La Turquie impose de nouvelles barrières aux voitures électriques

Alors que l’Union européenne exprime des inquiétudes sur la compétitivité des véhicules électriques chinois, la Turquie franchit un pas audacieux. Le gouvernement turc vient d’adopter une réglementation rigoureuse affectant directement les importations de ces véhicules. Une décision qui semble suivre la tendance européenne de vigilance accrue face à la montée en puissance de l’industrie automobile chinoise dans le segment électrique.

Selon les accusations européennes, la Chine bénéficierait d’une concurrence déloyale due aux subventions gouvernementales, permettant à ses constructeurs de proposer des voitures électriques à des tarifs très compétitifs. Ce phénomène pourrait, à terme, menacer les fabricants traditionnels en Europe.

Des mesures concrètes et immédiates

Dans un décret récent, le ministère du Commerce turc établit des critères stricts pour les importateurs de véhicules électriques en Turquie. Ces critères incluent la nécessité de posséder un minimum de 140 succursales agréées sur le territoire turc et de mettre en place un centre d’appel dédié pour chaque marque. Bien que la Chine ne soit pas nommée explicitement, il est clair que ces nouvelles règles ciblent principalement les constructeurs chinois.

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Cette réglementation exclut les importations en provenance de l’Union européenne et des pays ayant des accords de libre-échange avec la Turquie. Les marques concernées doivent se conformer à ces exigences rapidemejt, un défi de taille pour les constructeurs chinois tels que BYD et SAIC, déjà bien implantés sur le marché turc.

L’impact sur les constructeurs chinois

La popularité des voitures électriques en Turquie, avec une augmentation décuplée des ventes en 2023 par rapport à 2022, rend cette décision particulièrement impactante. Pour des entreprises comme BYD et SAIC, cette réglementation représente un obstacle majeur, avec des risques de retards considérables à la frontière et une perturbation potentielle de leurs activités commerciales en Turquie.

Le gouvernement turc justifie ces mesures par la nécessité de réguler une industrie en pleine expansion. Cependant, des voix s’élèvent, à l’instar de Kagan Dagtekin, distributeur de la marque MG (propriété de SAIC), qui souligne l’importance de ne pas nuire à l’ensemble du secteur dans un élan de régulation.

Contexte économique des échanges sino-turcs

La dimension économique de cette décision est considérable. D’après BNN Bloomberg, entre janvier et octobre 2023, la Chine a exporté pour 184 millions de dollars de véhicules électriques vers la Turquie, presque le double du total de 2022. Cette nouvelle législation, ajoutée à une taxe douanière existante de 50 % sur les importations de véhicules électriques chinois, marque une escalade significative dans la gestion des importations de ces produits par la Turquie.

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En somme, avec ces mesures, la Turquie se positionne fermement pour réguler l’afflux de voitures électriques chinoises sur son marché. Cette décision pourrait avoir des répercussions considérables non seulement sur les échanges commerciaux entre la Turquie et la Chine mais également sur la dynamique globale du marché des véhicules électriques.

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