La fin des freins traditionnels ? Découvrez l’innovation de Mercedes pour les voitures électriques
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Imaginez un endroit où charger sa voiture électrique à domicile reste incroyablement économique, un lieu où l’électricité, loin d’atteindre les sommets tarifaires de la France, continue d’encourager l’essor de la mobilité électrique. Ce lieu n’est autre que le Québec, une province canadienne où l’aventure électrique prend une toute autre dimension, surtout à une époque où, en France, le prix de l’électricité a dépassé le seuil des 25 centimes d’euro le kilowattheure.
Dans ce contexte, le Québec se distingue comme une oasis pour les adeptes de la voiture électrique, offrant non seulement un tarif d’électricité avantageux mais aussi une qualité de vie respectueuse de l’environnement, grâce à une énergie presque exclusivement renouvelable.
L’intérêt des Québécois pour les voitures électriques est loin d’être un feu de paille. Julie Boucher, vice-présidente d’Hydro-Québec, a souligné lors d’une commission parlementaire en novembre 2023 l’augmentation spectaculaire du nombre de véhicules électriques, avec plus de 80 000 immatriculations en 2023, soit le double de l’année précédente. Cette croissance témoigne d’une électrification marquée du parc automobile, poussée par une compétitivité accrue face à l’augmentation du prix des véhicules à essence.
Le Québec compte désormais plus de 250 000 véhicules électriques sur ses routes, un chiffre impressionnant qui reflète une adoption massive par les consommateurs. Cette tendance est d’autant plus notable que les délais de livraison s’allongent, signe d’une demande qui dépasse les prévisions.
À l’opposé de la France, où le nucléaire prédomine, le Québec mise sur l’hydroélectricité. Hydro-Québec, le principal fournisseur, gère 61 centrales totalisant une puissance de 37 GW. Grâce à ce réseau hydroélectrique, le Québec produit près de 99 % de son énergie de manière renouvelable, minimisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre. Cette stratégie énergétique positionne la province comme un leader mondial de l’hydroélectricité, offrant une électricité propre, abordable et compétitive.
La centrale de Beauharnois en est un parfait exemple, symbolisant l’engagement du Québec envers une énergie verte et économiquement avantageuse, en contraste avec les coûts élevés observés en Europe et aux États-Unis.
Contrairement aux tarifs français, le Québec bénéficie d’un modèle tarifaire distinct avec le Tarif D d’Hydro-Québec, proposant des prix dégressifs en fonction de la consommation. Avec un coût initial de 4,5 centimes d’euro par kWh pour les 40 premiers kWh quotidiens, le tarif augmente légèrement au-delà de cette consommation (6,9 centimes une fois ce seuil passé). A cela s’ajoute toutes les taxes mais le total reste néanmoins nettement inférieur à celui pratiqué en France. En moyenne, un ménage québécois vivant confortablement dans une maison de 120 m² chauffée peut s’attendre à une facture mensuelle d’environ 120 € en plein hiver en consommant un peu plus de 1 800 kWh, soit près de quatre fois moins que son équivalent français dont le montant s’élèverait à 470 € au tarif réglementé (0,2516€ le kWh).
Cette différence de coût se répercute directement sur le budget des propriétaires de voitures électriques, rendant le coût au 100 km presque dérisoire par rapport à une voiture à essence, même dans un contexte où le prix de l’essence est relativement bas.
Le Québec ne se contente pas d’offrir une électricité bon marché ; il encourage également l’acquisition de véhicules électriques à travers des aides substantielles. Les programmes fédéral et provincial permettent aux acheteurs de bénéficier de réductions importantes, rendant l’achat d’une voiture électrique encore plus attractif. Par exemple, une Tesla Model 3, après déduction des aides de 5000 $ du gouvernement fédéral et de 7000 $ du gouvernement provincial soit 12 000 $ d’aides au total, devient nettement plus abordable au Québec qu’en France, malgré un coût de la vie supérieur : le montant de la facture final atteint 28 900 €.
Ces initiatives, alliées à des coûts d’utilisation réduits, font du Québec un véritable paradis pour les voitures électriques, surpassant de loin l’attractivité de nombreux autres marchés, y compris la France. Malgré les défis posés par les hivers rigoureux, qui peuvent affecter l’autonomie des batteries, le Québec se positionne comme un leader incontesté de la mobilité électrique, grâce à une politique énergétique et des mesures incitatives bien pensées.
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