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Avez-vous déjà entendu parler des mises à jour over-the-air (OTA) qui augmentent la puissance des véhicules électriques ? Des marques comme Mercedes, Tesla, ou Polestar proposent désormais cette option révolutionnaire. Imaginons : 50 chevaux de plus sur votre Tesla pour 2 000 € ou bien 68 chevaux supplémentaires pour votre Polestar 2 pour seulement 1 195 € ! Mais comment cela fonctionne-t-il exactement ?
Contrairement aux voitures à combustion interne, les véhicules électriques ne sont pas limités de manière stricte matériellement en termes de puissance. Un simple ajustement des paramètres de l’onduleur peut libérer plus de puissance, sans nécessiter d’ajouts matériels, tant que la batterie du véhicule est capable de tenir la charge.
Les systèmes de propulsion électrique dépendent de deux éléments clés : la tension et le courant (exprimé en ampères). Le courant dans un moteur électrique se traduit directement par du couple, tandis que la tension détermine la vitesse du moteur. Augmenter le courant pour une vitesse de moteur donnée signifie plus de watts (chevaux-vapeur). La tension dans un système de traction reste relativement constante pour un état de charge donné, donc modifier le courant est la manière d’ajuster la puissance.
Le seuil de sécurité d’un groupe motopropulseur électrique est appelé le courant continu. Le courant crée de la chaleur, mais tant que cette chaleur est gérée, la situation reste sous contrôle. En mesurant la chaleur, il est possible de limiter le courant à des niveaux sûrs, évitant ainsi tout risque de surchauffe.
Il est cependant possible d’exploiter un courant plus élevé, connu sous le nom de courant de crête, pour une durée limitée avant que les températures ne deviennent excessives. Grâce à des systèmes de refroidissement liquide complexes et performants, typiques de la plupart des véhicules électriques, cela devient réalisable.
La limite ultime de cette technologie est dictée par la chimie des batteries. Bien que les batteries automobiles puissent fournir une puissance énorme de manière instantanée, ce n’est pas le cas si la durée se prolonge, l’ensemble de la chaîne motrice doit être capable de gérer cette puissance sans défaillance de composants essentiels.
Certains constructeurs rencontrent des difficultés à déterminer les limites exactes de ces capacités. Par exemple, les Ford Mach-E GT ont eu des problèmes à cause d’une utilisation excessive de l’accélérateur, révélant un problème de mesure de la chaleur et donc une surestimation de la puissance durable du véhicule.
Malgré ces défis, le potentiel des mises à jour OTA pour augmenter la puissance est considérable. Avec l’avancement de la technologie, il est probable que cette pratique devienne de plus en plus courante. Si elle peut être gérée en toute sécurité, il n’y a aucune raison de ne pas l’adopter.
Cette approche peut sembler trompeuse – pourquoi les constructeurs ne délivrent-ils pas toute la puissance disponible dès le départ ? Cela dépendra de chaque conducteur de décider si un léger gain de performance vaut un investissement supplémentaire dans son véhicule. Personnellement, je préfère économiser mon argent, sauf si l’augmentation de puissance s’accompagne d’améliorations matérielles, comme un meilleur système de refroidissement. Malgré les innovations, les améliorations physiques restent irremplaçables.
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