Tesla abandonne sa voiture à 25 000 € pour un monde où conduire devient inutile
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À l’heure où l’Europe et le monde entier semblent embrasser la révolution des véhicules électriques, des titans de l’industrie tels que Mercedes, Toyota et Jeep montrent des signes de réticence. Ces hésitations soulèvent des questions cruciales sur l’avenir de la technologie électrique dans le secteur automobile.
La transition vers l’électrique, bien que soutenue par des politiques européennes visant à éliminer les moteurs thermiques d’ici 2035, n’est pas accueillie unanimement avec enthousiasme par les constructeurs. Mercedes, par exemple, exprime ouvertement des réserves. Leur responsable a mentionné que la dernière vente de moteurs à combustion pourrait se faire bien après 2030, laissant ainsi le choix final aux consomateurs. Leurs doutes sont compréhensibles : ils reflètent une prudence face à un avenir encore flou où la demande pour les voitures électriques demeure incertaine.
En effet, selon Mercedes, le consommateur est celui qui doit dicter le marché, pas l’inverse. Et actuellement, la demande pour les versions thermiques, que ce soit essence ou diesel (notamment en Allemagne ou la demande reste forte) reste fortement présente bien qu’en baisse consécutive depuis plusieurs années.
Pour Jeep, le renoncement partiel à l’électrification s’observe également : le modèle Jeep Avenger était initialement prévu pour être vendu uniquement en version électrique dans certains marchés européens, mais la marque a récemment étendu l’option à combustion à des marchés clés comme la France et l’Allemagne, selon une stratégie multi énergie du groupe Stellantis qui s’élargira également à Alfa Romeo avec le nouveau SUV, le Junior. Cela a probablement été motivé par des différences de coûts significatives — environ 10 000 euros de plus pour l’électrique — et par des chiffres de vente décevants avec seulement 13 % des ventes en électrique contre 87 % pour les versions à essence.
Malgré les adaptations courtes termes, la vision à long terme de Mercedes ou de Jeep reste globalement orientée vers l’électrique, avec un objectif de proposer de nombreux nouveaux modèles 100% électriques en Europe d’ici seulement quelques années. Ce désir d’aligner leurs futures gammes avec les normes environnementales démontre un engagement, bien que prudent, en faveur d’une mobilité durable.
À l’échelle mondiale, Toyota demeure également prudent en n’optant pas exclusivement pour l’électrique et en développant notamment des motorisations alternatives basées sur l’hydrogène. Leur stratégie comprend la continuation des moteurs à combustion et hybrides, tout en envisageant des alternatives adaptées aux besoins spécifiques de marchés divers. Le président de Toyota a souligné que, bien que le Japon et l’Europe fassent des progrès, de nombreuses régions du monde, y compris certains pays d’Afrique, n’ont pas l’infrastructure nécessaire pour supporter une généralisation de l’électrification.
Ainsi, de nombreux constructeurs qui continuent de vendre des véhicules à travers le monde entier ne souhaitent pas se “tirer une balle dans le pied” en abandonnant totalement le développement de motorisations thermiques.
Ces éléments soulignent que le passage à l’électrique, bien qu’inévitable, sera complexe et parsemé d’incertitudes. Les constructeurs, tout en se préparant à une révolution électrique, restent attentifs aux signaux du marché et aux besoins spécifiques de leurs clients.
L’avenir immédiat de l’automobile est électrique, mais le chemin pour y parvenir est loin d’être direct et uniforme. Les hésitations des grands noms de l’industrie dévoilent non seulement les défis économiques et techniques de l’électrification, mais aussi une prudente anticipation face à une transformation profonde de l’industrie. Cela nous rappelle que chaque avancée vers une mobilité plus verte doit être équilibrée avec des stratégies réalistes et réactives. Adaptabilité et écoute du marché seront essentielles pour naviguer dans ce paysage en mutation.
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