Hyundai INSTER : la citadine électrique de Hyundai à moins de 30 000 € débarque en Europe
Amateurs de voitures électriques, préparez-vous à une nouvelle révolution dans le segment des citadines ! Hyundai s’apprête à lancer sa […]
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En voyant les derniers modèles électriques annoncés sur le marché, un constat s’impose : les fabricants européens, dont Volkswagen, peinent à suivre le rythme effréné du marché chinois. Place forte de la production et du marché des “véhicules à énergies nouvelles”, la Chine devient une zone de concurrence redoutable, suscitant des inquiétudes palpables chez les constructeurs traditionnels européens.
Les constructeurs chinois ne se contentent plus de dominer le marché local : ils gagnent rapidement du terrain à l’international et commencent même à implanter des usines en Europe. Cette intrusion suscite une vive préoccupation concernant l’avenir des constructeurs européens et de l’emploi dans le secteur automobile traditionnel. En réponse, l’Union européenne envisage l’imposition de tarifs douaniers sur les importations de véhicules électriques chinois, une mesure justifiée par les subventions étatiques accordées aux producteurs chinois, qui biaisent la compétition.
Face à ce tableau, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné devant le Parlement européen que le marché mondial est inondé de véhicules électriques bon marché grâce à ces subventions massives, ce qui nuit à la compétition équitable. Elle a affirmé que l’Europe reste ouverte à la concurrence, mais pas à une course vers le bas coût au détriment de la qualité.
Oliver Blume, PDG de Volkswagen, évoque la rapidité de la transformation de l’industrie automobile en Chine, la qualifiant de sans précédent. Il a affirmé que le marché chinois représente pour Volkswagen une sorte de “centre de fitness”, les obligeant à augmenter leur cadence et leur agilité pour rester compétitifs.
Volkswagen, vendant environ un tiers de ses véhicules en Chine, s’efforce donc de développer de nouveaux modèles spécialement conçus pour répondre aux spécificités de ce marché. L’objectif étant de s’éloigner de l’image de constructeur de berlines simples autrefois utilisées majoritairement par les flottes de taxis en Chine. Ainsi le groupe prévoit de lancer 30 nouveaux véhicules électriques d’ici 2030 rien qu’en Chine.
En outre, la firme a annoncé un investissement de 2,5 milliards d’euros pour étendre ses activités de recherche et développement ainsi que sa production à Hefei, en collaboration avec le constructeur chinois XPENG Motors, pour développer deux modèles de taille moyenne prévus pour 2026.
Malgré ces avancées, Volkswagen a été critiquée pour son usine située dans la région ouest de Xinjiang, en Chine, une zone où le gouvernement chinois est accusé de commettre des violations des droits de l’homme contre la minorité musulmane ouïghoure. Des centaines de milliers de personnes seraient internées et forcées au travail.
Volkswagen maintient qu’un audit commissionné n’a révélé aucune preuve de travail forcé dans son usine. Cependant, Ralf Brandstätter, un cadre de chez Volkswagen, a souligné que l’entreprise examinait activement les options futures pour ce site, en discussions avec le partenaire de coentreprise chinois à Xinjiang.
Dans ce contexte complexe et compétitif, les décideurs européens sont devant un dilemme crucial : comment protéger leur marché automobile sans forcer une escalade dans les tensions commerciales internationales ? Les tarifs douaniers envisagés par l’UE contre les véhicules électriques chinois, si mis en œuvre, pourraient inciter la Chine à répondre, entraînant une guerre commerciale aux conséquences imprévisibles pour l’économie mondiale.
Néanmoins, ces mesures pourraient être indispensables pour niveler le terrain de jeu, car sans elles, les subventions étatiques chinoises pourraient fausser définitivement la compétitivité sur le marché global des véhicules électriques, laissant les fabricants européens, malgré leur héritage et leur savoir-faire, dans une position délicate face aux producteurs bon marché.
Les efforts de Volkswagen et d’autres manufactures européens pour s’adapter à ces nouvelles dynamiques de marché démontrent une résolution ferme de ne pas se laisser distancer. Toutefois, l’issue de cette course, rapide et frénétique, reste incertaine et pourrait redéfinir de manière significative le paysage automobile mondial dans les années à venir.
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