Actu voiture électrique

Les voitures électriques aussi vont avoir droit à leur malus

Albert Lecoq

Le monde de la fiscalité automobile s’apprête à connaître un nouveau bouleversement majeur. La présentation du projet de loi de finances à l’Assemblée Nationale ce 3 février 2025 marque un tournant décisif pour les propriétaires de véhicules électriques. Les changements annoncés pour 2026 risquent de faire grincer quelques dents, notamment du côté des amateurs de grosses berlines et SUV électriques.

Le durcissement progressif du malus au poids

L’évolution du malus au poids suit une trajectoire claire depuis son introduction en 2022. La masse de référence n’a cessé de diminuer, passant de 1,8 tonne en 2022 à 1,6 tonne en 2024. Le prochain palier fixé à 1,5 tonne pour 2026 marque une nouvelle étape dans cette politique de restriction. Cette diminution constante du seuil témoigne d’une volonté gouvernementale de pousser les constructeurs vers des véhicules plus légers.

  • 2022 : Seuil à 1,8 tonne
  • 2024 : Seuil à 1,6 tonne
  • 2026 : Seuil à 1,5 tonne

L’éco-score comme nouveau critère d’évaluation

La grande nouveauté réside dans l’introduction d’un système d’évaluation basé sur l’empreinte carbone totale du véhicule. Cette mesure prend en compte l’ensemble du cycle de production, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la livraison du véhicule. Les constructeurs devront désormais justifier d’une empreinte carbone inférieure à 30 tonnes équivalent CO2 pour échapper au malus.

A lire également :  BYD révèle sa stratégie française pour une recharge ultra-rapide à prix cassé

Un abattement spécifique de 600 kilogrammes sera accordé aux voitures électriques, portant leur seuil effectif à 2,1 tonnes. Cette mesure vise à compenser le poids des batteries, tout en maintenant une pression sur les constructeurs pour optimiser leurs véhicules.

Impact sur le marché des véhicules électriques

Cette réforme cible principalement les SUV électriques premium et les berlines haut de gamme, dont le poids dépasse souvent allègrement les deux tonnes. Les modèles compacts et citadins électriques resteront largement épargnés grâce à l’abattement de 600 kg.

SegmentPoids moyenImpact du malus
Citadines électriques1,4 – 1,6 tonnesNon concernées
Compactes électriques1,7 – 1,9 tonnesNon concernées
SUV électriques premium2,2 – 2,5 tonnesConcernés

Les enjeux politiques de la réforme

L’adoption définitive de ces mesures reste suspendue au processus parlementaire. Le recours probable au 49-3 par François Bayrou pour faire passer ce budget pourrait déclencher une motion de censure du groupe LFI. La validation finale de ces nouvelles dispositions dépendra donc de l’issue de cette bataille politique.

Pour les constructeurs automobiles, cette évolution réglementaire impose une nouvelle contrainte dans la conception de leurs véhicules électriques. L’allègement des structures et l’optimisation des batteries deviennent des enjeux majeurs pour maintenir leur compétitivité sur le marché français.

A lire également :  Voici l’ennemi invisible qui vide votre batterie sur autoroute

Les acquéreurs potentiels de voitures électriques devront désormais intégrer ce paramètre dans leur réflexion d’achat. Le choix d’un modèle dépassant les 2,1 tonnes pourrait engendrer un surcoût significatif dès 2026. Cette mesure pousse clairement vers des véhicules plus légers et plus efficients, alignant ainsi les objectifs environnementaux avec la politique fiscale.

@rouleur.electrique 😫 Un nouveau malus pour les voitures électriques arrive ! #voitureelectrique #voitureélectrique #automobile #ev #tesla #taxe #frais #etat #france #malus ♬ son original – Rouleur électrique
Réagissez à l'article
guest

6 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires