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Chers passionnés de technologie et d’automobile, vous avez probablement entendu parler de l’événement très médiatisé de Tesla présentant leur robot humanoïde Optimus. En tant que journaliste spécialisé dans l’univers automobile et les innovations technologiques, j’ai suivi de près cette présentation qui promettait monts et merveilles. Cependant, après une analyse approfondie, il semble que la réalité soit bien loin des annonces faites par Elon Musk. Plongeons ensemble dans les coulisses de cette démonstration qui soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
Lors de l’événement, Elon Musk a fièrement annoncé que les robots Optimus allaient “marcher parmi” les invités, servant des boissons et interagissant avec le public. Une promesse alléchante qui laissait entrevoir un bond technologique majeur dans le domaine de la robotique. Pourtant, les vidéos partagées par les participants racontent une toute autre histoire.
Les robots semblaient effectivement se déplacer et interagir, mais plusieurs éléments troublants ont été relevés. Chaque robot était accompagné d’un employé de Tesla, tenant un mystérieux dispositif de signalisation. De plus, les mouvements des robots, notamment lors du service de boissons, paraissaient instables et peu naturels. Ces observations soulèvent des doutes quant à l’autonomie réelle de ces machines.
L’aspect le plus intriguant de cette démonstration concerne les interactions verbales avec les robots. Ceux-ci semblaient capables de tenir des conversations fluides et naturelles, allant même jusqu’à parler espagnol pour certains. Cependant, la qualité de ces échanges était tellement élevée qu’elle a éveillé les soupçons de nombreux observateurs.
En effet, les robots faisaient preuve d’une compréhension contextuelle et d’une adaptabilité linguistique qui dépassent largement les capacités actuelles des intelligences artificielles conversationnelles. Par exemple, un robot a su réagir à une prononciation inhabituelle d’un nom de ville, suggérant une intervention humaine derrière ces interactions.
Face à ces interrogations, plusieurs experts ont émis leurs avis. Robert Scoble, un évangéliste tech présent à l’événement, a rapporté qu’un ingénieur lui aurait confié que les robots Optimus fonctionnaient de manière autonome uniquement pour la marche, le reste étant contrôlé à distance par des humains.
Optimus make me a drink, please.
— Robert Scoble (@Scobleizer) October 11, 2024
This is not wholly AI. A human is remote assisting.
Which means AI day next year where we will see how fast Optimus is learning. pic.twitter.com/CE2bEA2uQD
Adam Jonas, analyste chez Morgan Stanley et habituellement très favorable à Tesla, a lui aussi exprimé des doutes. Dans une note publiée au lendemain de l’événement, il a déclaré : “Selon notre compréhension, ces robots ne fonctionnaient pas entièrement de manière autonome, mais reposaient sur des téléopérations (intervention humaine), il s’agissait donc davantage d’une démonstration de degrés de liberté et d’agilité.”
Au-delà des questionnements sur l’autonomie réelle des robots, les déclarations d’Elon Musk concernant l’avenir d’Optimus laissent perplexe. Le PDG de Tesla a affirmé que ces robots deviendraient “le plus grand produit de tous les temps”, prédisant que chaque personne sur Terre en voudrait un ou deux. Il a même avancé un prix estimé entre 20 000 et 30 000 dollars, soit moins cher qu’une voiture.
Ces affirmations soulèvent plusieurs problèmes :
De plus, Musk a évoqué une “ère d’abondance” où le coût de tout diminuerait drastiquement grâce à ces robots. Une vision qui, bien que séduisante, semble ignorer les complexités économiques et sociales du monde réel.
L’idée de robots humanoïdes omniprésents dans notre société soulève de nombreuses questions éthiques. Si l’on se réfère aux œuvres d’Isaac Asimov, dont Musk semble s’être inspiré pour le nom de l’événement “We Robot”, on se souvient que l’auteur mettait en garde contre les conséquences imprévues d’une robotisation massive de la société.
La vision d’un monde où chacun posséderait un ou deux robots personnels pose des interrogations sur :
Ces questions cruciales n’ont pas été abordées lors de la présentation, laissant un vide inquiétant dans la réflexion éthique autour de ce projet ambitieux.
Au final, que devons-nous retenir de cette démonstration d’Optimus ? S’il est indéniable que Tesla a réalisé des progrès en matière de robotique, notamment dans la mobilité et la dextérité des machines, la présentation semble avoir largement surestimé les capacités réelles des robots.
Cette approche rappelle malheureusement d’autres annonces spectaculaires de Tesla qui n’ont pas toujours été suivies de réalisations concrètes dans les délais annoncés. On pense notamment aux promesses répétées sur la conduite entièrement autonome, toujours en attente de concrétisation.
En tant que passionnés d’automobile et de technologie, nous devons rester vigilants face à ces démonstrations qui mêlent avancées réelles et effets d’annonce. L’avenir de la robotique est sans doute prometteur, mais il nécessite une approche honnête et transparente pour gagner la confiance du public et répondre aux défis éthiques et sociétaux qu’il soulève.
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