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Les Etats-Unis préparent une voiture électrique à moins de 15 000 euros

Albert Lecoq

Imaginez un monde où vous pouvez vous offrir une voiture électrique suffisamment autonome et performante pour moins de 15 000 euros. Ce n’est plus une utopie. Récemment, un projet ambitieux a été évoqué par une entité de l’U.S. Department of Energy. Face à la domination des voitures électriques chinoises bon marché comme la BYD Seagull proposée sous les 10 000 euros dans son pays natal, les États-Unis réagissent.

La menace des importations bon marché et la réaction américaine

L’arrivée massive de véhicules électriques économiques chinois, bénéficiant de subventions énormes et d’une chaîne d’approvisionnement optimisée, commence sérieusement à préoccuper les officiels américains. Ce n’est pas simplement une question de marché, mais une question de capacité industrielle et technologique. Le modèle de BYD illustre une intégration verticale poussée, quasi tout est produit en interne : des puces électroniques aux batteries.

Cette concurrence aiguë pousse les États-Unis à envisager des mesures audacieuses et novatrices pour ne pas rester à la traîne. Selon Cheeseman, il est crucial d’embrasser de nouvelles approches comme l’adoption accrue de la robotique et de l’impression 3D pour les pièces, des techniques promettant de réduire les coûts et d’améliorer l’efficacité des lignes de production.

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Cheeseman propose ainsi de stimuler l’innovation via un concours pour développer un véhicule électrique efficace et abordable, avec un coût de fabrication autour de 12 000 dollars et un prix de vente visé de 16 000 dollars soit environ 15 000 euros.

Des innovations technologiques comme leviers

Les technologies de robotique et d’impression 3D ont le potentiel de transformer radicalement la fabrication des véhicules électriques. Elles offrent une précision accrue, réduisent les coûts de main d’œuvre et minimisent les erreurs de production. Toutefois, elles nécessitent des investissements initiaux significatifs et leur intégration représente un défi colossal, comme l’a montré l’ère de “production hell” chez Tesla avec le modèle 3.

En parallèle, la technologie vehicle-to-grid (V2G) est envisagée pour impliquer davantage les compagnies d’utilité publique. Cette technologie permet de réinjecter l’énergie de la batterie des véhicules électriques dans le réseau électrique local en cas d’urgence ou de pénurie, réduisant ainsi la dépendance aux centrales électriques conventionnelles. Bien que prometteuse, la technologie V2G en est encore à ses balbutiements, avec peu de modèles compatibles nécessitant des adaptations par les compagnies d’énergie.

L’enjeu d’une compétition de haute voltige

Le programme décrit par Cheesom pourrait voir le jour après un an de sélection pour formaliser le concept, suivi d’une compétition s’étalant sur trois ans. Pendant cette période, 30 millions de dollars seraient répartis entre les équipes concourantes. Les propositions les plus prometteuses pourraient ainsi être développées à une échelle commerciale, rapprochant les voitures électriques de l’accessibilité financière.

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Bien que le projet ambitieux de produire des véhicules électriques à bas coût puisse prendre jusqu’à une décennie pour atteindre une échelle commerciale, l’impératif d’innovation pourrait stimuler plus rapidement l’émergence de modèles économiques comparables.

Les futurs plans des grands constructeurs

Pendant ce temps, d’autres géants de l’industrie, comme Tesla et General Motors, annoncent des initiatives similaires. Tesla prépare des modèles plus abordables, tandis que General Motors positionne le prochain Bolt EV comme son option la plus économique. De son côté, Stellantis a récemment annoncé la sortie imminente d’un Jeep à 25 000 euros et Volkswagen prévoit des voitures électriques à 20 000 euros d’ici 2027.

Que ce soit par le biais de programmes financés par le gouvernement ou d’initiatives privées, le futur des voitures électriques semble prometteur et surtout plus accessible. Ce mouvement pourrait bien transformer radicalement notre rapport à l’automobile électrique, et surtout, à quelle vitesse nous pouvons réellement adopter ces technologies vertes en réponse à des défis globaux comme le changement climatique.

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