Honda mise sur l’hybride alors que tout le monde ne jure que par l’électrique
Honda redéfinit sa stratégie électrifiée aux États-Unis en privilégiant les SUV hybrides grand format plutôt que les véhicules 100% électriques […]
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L’expérience vécue par Maryam, conductrice de Tesla, a relancé le débat sur les performances des véhicules électriques en conditions extrêmes. Bloquée 4 heures durant sur une autoroute inondée, elle a partagé son expérience sur TikTok, générant plus d’1,1 million de vues et divisant les internautes sur la sécurité des voitures électriques dans l’eau.
Sa vidéo montre une autoroute sévèrement inondée, avec une Toyota Camry rouge devant elle et des véhicules d’urgence au loin. Le message affiché était sans équivoque : “Je n’ai jamais autant aimé ma Tesla qu’aujourd’hui”. Cette situation soulève des questions cruciales sur les capacités réelles des véhicules électriques face aux intempéries et leur fiabilité comparée aux moteurs thermiques.
Les véhicules électriques possèdent des caractéristiques structurelles qui leur confèrent un avantage certain face aux inondations. Contrairement aux moteurs thermiques, ils ne disposent pas d’admission d’air ou d’échappement susceptibles d’être obstrués par l’eau. Cette différence fondamentale explique pourquoi une voiture essence peut caler définitivement après avoir aspiré de l’eau, là où un véhicule électrique continue de fonctionner.
Les batteries lithium-ion des Tesla sont conçues avec une étanchéité renforcée, empêchant l’infiltration d’eau dans les modules critiques. Cette conception hermétique, associée au poids considérable des batteries qui ancre le véhicule au sol, réduit significativement les risques de flottement involontaire. Le couple instantané des moteurs électriques offre par ailleurs une traction immédiate, particulièrement utile dans des conditions de conduite dégradées.
Depuis 2016, Elon Musk affirme que les Tesla peuvent temporairement servir de “bateaux” en cas d’urgence. Sur X (anciennement Twitter), il déclarait que “bien que nous ne le recommandions pas, la Model S flotte suffisamment bien pour servir de bateau sur de courtes périodes, avec une propulsion via la rotation des roues”.
Ces affirmations se sont étendues au Cybertruck, avec des promesses d’un “mode bateau” permettant de traverser des étendues d’eau. Musk avait même évoqué un trajet spécifique entre South Padre Island et la base SpaceX de Boca Chica au Texas, suggérant l’ajout d’une hélice électrique sur l’attelage pour améliorer les performances aquatiques. Le constructeur proposait même des moyeux de roues adaptés à la navigation pour générer une poussée plus efficace.
@maryambajwaaa 4 hours of this misery #nyc #flooded #tesla #fyp ♬ Jet2 Advert – ✈️A7-BBH | MAN 🇬🇧
Malgré ces avantages théoriques, l’utilisation de véhicules électriques en milieu aquatique comporte des risques significatifs qu’il convient de ne pas minimiser. Les dangers incluent :
Des cas réels ont démontré que le “Wade Mode” du Cybertruck n’équivaut pas à un “mode sous-marin”. Plusieurs propriétaires ont signalé des dommages après avoir testé les limites de leur véhicule. Tesla précise d’ailleurs que l’utilisation en mode flottant n’est pas couverte par la garantie et reste fortement déconseillée.
Tesla fournit des directives spécifiques dans sa documentation “Submerged Vehicle Guidance” pour les propriétaires confrontés à des risques d’inondation. La profondeur d’eau maximale recommandée varie selon les modèles, mais dépasser le niveau des rétroviseurs extérieurs devient critique pour les versions récentes.
Les débris flottants représentent un danger souvent sous-estimé, pouvant endommager la batterie ou déstabiliser le véhicule. La vitesse de déplacement doit rester modérée pour éviter de créer des vagues susceptibles d’atteindre des zones sensibles du véhicule. L’inspection post-inondation par un technicien qualifié reste indispensable, même si le véhicule semble fonctionner normalement.
L’expérience de Maryam illustre parfaitement que les véhicules électriques offrent des avantages réels en situation d’inondation, mais cette supériorité technique ne doit pas occulter la prudence nécessaire. Les 4 heures d’immersion qu’elle a endurées restent exceptionnelles et ne constituent pas un usage recommandé. La technologie électrique excelle dans ces conditions extrêmes, mais la sécurité impose de considérer ces capacités comme une solution de dernier recours plutôt qu’une invitation à l’aventure aquatique.
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