Chers passionnés de l’ère électrique, avez-vous déjà songé à l’impact de votre vitesse sur autoroute concernant l’autonomie de votre monture électrique ? Laissez-moi vous guider à travers les méandres de la consommation électrique à différentes allures.
Sommaire
Mythe ou réalité : l’économie d’énergie à 110 km/h
Le débat est récurrent : réduire sa vitesse de 130 à 110 km/h sur autoroute pourrait-il être le secret pour rallonger les trajets sans recharger ? Cette assertion a été mise à l’épreuve avec une Tesla Model Y, le véhicule électrique du moment. L’enjeu ? Démêler le vrai du faux et apporter des réponses concrètes à vos questions.
Les facteurs influant sur cette économie sont multiples : la résistance de l’air qui augmente au carré de la vitesse, la gestion de l’énergie par le système de propulsion et les diverses pertes énergétiques. Pour illustrer ce phénomène, prenons l’exemple d’un périple de 665 km entre Dijon et Nice, effectué à deux vitesses différentes.
Les chiffres parlent
- Distance parcourue à 130 km/h : 7h20 pour parcourir la distance, incluant 44 minutes de recharge.
- Distance identique à 110 km/h : 7h35, réduisant les recharges de quatre à trois, pour un temps total de 28 minutes.
L’économie d’énergie s’est avérée significative, de l’ordre de 20% en moyenne, avec des pics pouvant atteindre 40% dans certains cas comme une longue montée sur plusieurs kilomètres.
Vitesse et autonomie : la stratégie gagnante
La réduction de vitesse de 20 km/h a un impact non négligeable sur l’autonomie. L’expérience a montré qu’en partant avec une charge de 40%, la prédiction de l’autonomie à l’arrivée passait de 5% à 22% après avoir réduit la vitesse. La conclusion est limpide : moins de vitesse, c’est plus de kilomètres.
Néanmoins, chaque modèle de voiture électrique réagit différemment à cette variation de vitesse. Il est donc essentiel de connaître les spécificités de votre véhicule pour optimiser vos trajets.
Éléments à considérer
- La recharge peut être plus lente ou plus rapide selon les modèles.
- Le temps gagné en roulant plus vite peut être contrebalancé par un temps de recharge plus long.
- Les conditions de circulation, comme le trafic ou la météo, jouent un rôle prépondérant.
La théorie contre la pratique : à quoi s’attendre ?
Sur le papier, rouler à 130 km/h semble être un gain de temps évident. Mais qu’en est-il réellement sur la route ? Les aléas de la conduite sur autoroute, tels que les péages et le trafic, influencent grandement la vitesse moyenne réelle.
Les observations de terrain ont révélé que la vitesse moyenne réelle se situe autour de 120 km/h pour un objectif de 130 km/h, et à 105 km/h pour une cible de 110 km/h. Une différence minime qui peut pourtant influer sur le choix de votre vitesse de croisière.
Autonomie et pauses : le calcul est vite fait
En roulant à 130 km/h, préparez-vous à des arrêts plus fréquents et plus longs, la consommation électrique étant plus élevée. Un test a révélé un écart de 10 minutes par arrêt entre les deux vitesses, avec une différence de coût modique de 2,28 euros. Choisir entre vitesse et économie peut donc se résumer à une question de minutes et de centimes.
En résumé, la vitesse influence indubitablement l’autonomie de votre voiture électrique. En roulant à 130 km/h malgré la surconsommation et les arrêts recharges plus longs, nous arrivons tout de même à destination plus rapidement. Mais la différence n’est pas pour autant colossale, avec à la clé seulement 15 minutes de différence sur un trajet de plus de 7h !
À vous de juger si le temps gagné à une allure supérieure vaut la recharge supplémentaire et l’impact sur votre porte-monnaie. Bonne route et que l’électricité soit avec vous !