Quand il s’agit de voitures électriques, beaucoup d’entre vous s’interrogent sur leur sécurité en terme de risque d’incendie. Est-il vrai qu’elles flambent plus facilement que leurs homologues à moteur thermique ? Asseyez-vous confortablement, nous plongeons dans le coeur brûlant de la vérité.
Les chiffres parlent en faveur de la sécurité des voitures électriques
N’êtes-vous pas un peu surpris d’apprendre que les carrosses mus par les électrons sont en réalité moins susceptibles de jouer les torche enflammées que leurs ancêtres à carburant liquide ? Les statistiques sont là, implacables, issues de rapports rigoureux et internationaux. Jugez plutôt :
En Suède, l’Agence de protection civile constate moins de 20 incendies de voitures électriques par an contre 3 400 pour les thermiques.
Aux États-Unis, la tendance est identique. L’AutoinsuranceEZ, s’appuyant sur des données fédérales, montre que seulement 25 voitures électriques sur 100 000 prennent feu, en net contraste avec les 1 529 incendies pour les thermiques.
Voilà qui devrait réchauffer le coeur de ceux qui envisagent l’achat d’une voiture électrique sans vouloir jouer avec le feu.
Comprendre comment une voiture prend feu, quelle que soit son énergie motrice, implique un petit cours express sur le triangle du feu : oxygène, combustible, source d’inflammation. Retenez bien ces trois éléments, car ils sont les comparses indispensables de tout brasier automobile. Une simple étincelle peut déclencher les hostilités envers un carburant ou un matériau inflammable, et bonjour les dégâts.
Les phénomènes de surchauffe, de court-circuit ou encore de détérioration matérielle sont des instigateurs de feu communs à tous les types de véhicules.
Zoom sur l’emballement thermique, l’exception électrique
S’il est vrai que les voitures électriques ont leur lot de particularités, l’une d’elles réside dans l’existence du pack batterie composé d’une armada de cellules Lithium-ion. Un emballement thermique peut survenir suite à une surcharge, une utilisation inadaptée du chargeur, ou bien un sinistre physique affectant les batteries. Ce scénario aboutit à un feu intense, difficile à maîtriser.
Les lieux confinés comme les parkings souterrains ou les navires porteurs de véhicules sont des scènes propices à des drames en cas d’incendie de voiture électrique. La restriction d’accès et l’absence d’air libre exacerbent le risque et la propagation du feu – un paramètre qui ne doit pas être pris à la légère.
Les voitures électriques roulant sur nos routes sont bardées de technologies de sécurité pointues. Prenez le fameux BMS, ce système de gestion de batteries qui orchestre l’énergie et surveille la santé des batteries avec une vigilance de tous les instants, paré pour neutraliser toute surtension, court-circuit ou surchauffe s’aventurant un peu trop près.
Comment réagir en cas d’incendie d’une voiture électrique ?
Face à l’ardeur d’un pack batterie électrique en péril, la consigne est d’user d’une quantité copieuse d’eau pour refroidir le coeur surchauffé. Certains constructeurs, comme Renault, ont développé des dispositifs d’accès pour les secours afin de faciliter l’intervention, alors que d’autres pistes telles que l’immersion ou les lances perforantes font encore l’objet d’exploration coûteuse et complexes.
Que vous soyez aux commandes ou au repos, si votre voiture vous fait des étincelles, stationnez immédiatement dans un espace libre, coupez le contact, sécurisez vos passagers et alertez sans tarder les secours – informations détaillées sur l’énergie du véhicule et emplacement du sinistre en main. Pour les observateurs d’un incendie automobile, prenez vos distances, communiquez avec les pompiers et engagez un extincteur seulement si vous vous sentez prêt à manier ce dernier en toute sécurité.
Rédigé par Albert Lecoq
Spécialiste des guides d'achat de voitures électriques, je suis passionné par les nouvelles technologies et je suis un fervent partisan de l'adoption de la technologie électrique et de la mobilité durable.
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