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Le nouveau moteur électrique de Bugatti défie les lois de la physique

Philippe Moureau

 La Bugatti Tourbillon, dernière création du célèbre constructeur, ne se contente pas de repousser les limites : elle les pulvérise. Avec son système de propulsion hybride révolutionnaire, cette hypercar redéfinit les standards en matière de puissance, de vitesse et d’innovation technologique. Plongeons dans les secrets de cette merveille d’ingénierie qui fait entrer Bugatti de plain-pied dans l’ère de l’électrification.

Un monstre de puissance hybride

Au cœur de la Tourbillon se cache un groupe motopropulseur hybride d’une puissance hallucinante. Le moteur thermique V16 atmosphérique développe à lui seul plus de 1000 chevaux. Mais ce n’est pas tout : il est épaulé par trois moteurs électriques qui portent la puissance totale à 1800 chevaux, soit 1,3 mégawatt ! Deux de ces moteurs sont placés à l’avant, un sur chaque roue, tandis que le troisième se trouve sur l’essieu arrière.

Cette configuration permet à la Tourbillon d’atteindre des performances stratosphériques. L’accélération de 0 à 100 km/h s’effectue en à peine plus de 2 secondes, tandis que la vitesse maximale dépasse largement les 400 km/h. Des chiffres qui donnent le vertige et qui placent la Tourbillon au sommet de la hiérarchie des hypercars.

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Des moteurs électriques à la pointe de la technologie

Les trois moteurs électriques de la Tourbillon sont de véritables prouesses technologiques. Leur particularité ? Ils tournent à la vitesse ahurissante de 24 000 tours par minute. Pour vous donner une idée, c’est près de deux fois plus que le régime maximal d’un moteur d’une voiture électrique classique ! Cette vitesse de rotation extrême permet d’obtenir une puissance phénoménale dans un encombrement réduit.

Mais faire tourner un moteur électrique à une telle vitesse pose d’énormes défis techniques. Les forces centrifuges qui s’exercent sur le rotor sont colossales et augmentent de façon exponentielle avec la vitesse. Pour éviter que le moteur ne se désintègre littéralement, les ingénieurs de Bugatti ont dû faire preuve d’une créativité sans limite.

  • Utilisation de fibres de carbone pour renforcer le rotor à l’instar des moteurs de la Tesla Model S Plaid
  • Conception inspirée des ponts à double arche pour mieux répartir les contraintes
  • Nouveaux matériaux composites ultra-résistants pour les aimants permanents

Grâce à ces innovations, les moteurs de la Tourbillon peuvent atteindre des vitesses de rotation inédites tout en conservant une fiabilité à toute épreuve. C’est un véritable tour de force qui ouvre la voie à une nouvelle génération de moteurs électriques ultra-performants.

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Une batterie révolutionnaire

Pour alimenter ses moteurs électriques surpuissants, la Tourbillon embarque une batterie d’un nouveau genre. D’une capacité de 25 kWh, elle semble modeste comparée aux accumulateurs de 100 kWh que l’on trouve dans certaines berlines électriques. Mais ne vous y trompez pas : cette batterie est capable de délivrer une puissance phénoménale de 600 kW, soit l’équivalent de la consommation instantanée d’un petit village !

Cette densité de puissance hors norme est rendue possible grâce à deux innovations majeures :

  • Une chimie de cellules optimisée, probablement à base de titanate de lithium, chimie initialement basée sur le lithium-fer-phosphate
  • Un système de refroidissement par immersion dans l’huile

Le refroidissement par immersion est particulièrement intéressant. Contrairement aux systèmes classiques qui utilisent des plaques réfrigérantes, ici les cellules de la batterie baignent directement dans une huile diélectrique spéciale. Ce liquide non conducteur permet d’évacuer la chaleur de manière beaucoup plus efficace, autorisant des puissances de charge et de décharge extrêmes sans risque de surchauffe.

Des retombées au-delà de l’automobile

Les innovations développées pour la Tourbillon ne se limitent pas au monde des hypercars. Elles ouvrent la voie à de nouvelles applications dans de nombreux domaines. Le secteur de l’aviation électrique, en plein essor, pourrait grandement bénéficier de ces avancées en matière de moteurs ultra-rapides et de batteries peu encombrantes et à très haute puissance.

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De même, les technologies de refroidissement par immersion pourraient révolutionner la gestion thermique des data centers, permettant des densités de calcul encore plus élevées. On peut également imaginer des applications dans le domaine des énergies renouvelables, pour le stockage et la restitution ultra-rapide d’électricité.

Un pas de géant vers l’électrification du luxe

Avec la Tourbillon, Bugatti démontre que l’électrification n’est pas synonyme de compromis en termes de performances. Au contraire, la combinaison d’un moteur thermique puissant et de moteurs électriques de pointe permet d’atteindre des niveaux de puissance et d’accélération inédits.

Cette hypercar ouvre la voie à une nouvelle génération de véhicules de luxe et de sport où l’électrique ne sera plus un simple appoint, mais le cœur même de la performance. Les constructeurs concurrents vont devoir redoubler d’efforts pour rivaliser avec cette prouesse technologique signée Bugatti.

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