Nissan va doubler l’autonomie de ses voitures électriques grâce à une avancée majeure
Nissan franchit une étape décisive dans le développement de sa technologie de batteries solides. Le constructeur japonais annonce avoir atteint […]
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L’alliance Renault-Nissan renoue avec une stratégie commune ambitieuse. Après plusieurs années de turbulences, le partenariat franco-japonais se consolide autour d’un projet particulièrement intéressant : une gamme de citadines électriques bâties sur la même architecture. La future Renault Twingo électrique, prévue pour 2026, servira non seulement les intérêts de la marque au losange mais aussi ceux de Nissan et Dacia, dessinant une approche multi-marques qui pourrait redéfinir le segment des petites voitures abordables en Europe.
La base technique AmpR Small, développée par la filiale Ampere de Renault avec des partenaires chinois, s’inscrit dans une démarche d’économie d’échelle particulièrement astucieuse. Cette architecture servira de fondation à trois modèles distincts qui partageront l’essentiel de leurs composants tout en proposant des positionnements commerciaux différenciés :
Cette mutualisation des coûts de développement représente un levier financier considérable pour chacune des marques. Pour Renault, c’est l’assurance d’une rentabilité accrue sur son modèle phare. Pour Nissan, c’est l’opportunité d’intégrer rapidement le segment sans investissement massif en R&D. Pour Dacia, c’est la promesse d’une offre électrique plus moderne et plus européenne que l’actuelle Spring produite en Chine.
L’un des éléments clés de cette stratégie réside dans le choix du site de production. Ces trois modèles devraient être assemblés dans l’usine Renault de Novo Mesto, en Slovénie. Ce choix n’est pas anodin puisqu’il garantit à ces véhicules :
Cette localisation européenne confère un avantage compétitif considérable face à des concurrents comme MG ou BYD qui, malgré des tarifs agressifs, se heurtent à des barrières douanières croissantes. Pour la Spring actuelle, produite en Chine, ce changement de stratégie marque un tournant important avec sa future intégration dans l’écosystème industriel européen.
Si la plateforme technique sera commune aux trois modèles, chaque marque conservera sa personnalité stylistique. Nissan a déjà annoncé que sa citadine sera “conçue” en interne, ce qui laisse présager un travail essentiellement orienté sur le design et l’expérience utilisateur.
Cette différenciation restera néanmoins mesurée. L’objectif principal étant de maximiser les économies d’échelle, on peut s’attendre à des modifications esthétiques significatives à l’avant et à l’arrière, mais à une architecture globale et des proportions très similaires. C’est une approche pragmatique qui prend le contre-pied du badge engineering simpliste pratiqué dans le passé par de nombreux constructeurs.
Cette collaboration illustre parfaitement la nouvelle dynamique au sein de l’Alliance. Comme l’a souligné Luca de Meo, PDG de Renault : “Renault Group a un fort intérêt à voir Nissan redresser sa performance le plus rapidement possible.” Le constructeur japonais, après plusieurs années difficiles, trouve dans cette mutualisation un moyen d’accélérer son retour à la rentabilité.
Pour Renault, cette extension de gamme représente un triplé stratégique qui permet d’amortir les investissements colossaux consentis dans le développement de la plateforme AmpR Small. Avec trois modèles distincts sous trois badges différents, le groupe français peut espérer des volumes de production bien supérieurs à ce qu’une seule Twingo aurait pu générer.
Cette nouvelle approche marque une rupture avec l’ancienne philosophie de l’Alliance qui voyait souvent les modèles Nissan et Renault se cannibaliser sur certains marchés. Désormais, chaque marque semble trouver sa place dans un écosystème plus cohérent, où la coopération technique n’empêche pas une différenciation commerciale claire.
Le lancement de cette nouvelle génération de citadines électriques abordables s’inscrit dans une tendance de fond : alors que le marché électrique européen atteint sa maturité, la demande pour des modèles accessibles n’a jamais été aussi forte. Avec cette triple proposition à partir de 18 000 €, l’Alliance semble bien positionnée pour répondre à cette attente tout en consolidant sa position de leader sur le segment des véhicules électriques accessibles.
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